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De Paris à Marseille en tandem


Samedi 8 août 2009 : Paris->Melun->Bois-le-Roi


COMPTEUR
DST : 67.98 km
TPS : 4h04
MOY : 16.69 km/h
MAX : 43.37 km/h
TOT : 68 km
Dans la cour avant le départ Lever 6h, le réveil est à la fois difficile et agréable : enfin les vacances !
Cette fois on ne se fait pas avoir, on sait qu’il nous les faudra bien les 2 heures pour tout finir de ranger, fermer les sacs, sortir le tandem de la cave, ...
En effet, c’est à 8h6 et après un premier pépin de compteur sans fil qui ne détecte pas le capteur (réglé en triturant le support 3 minutes) que nous passons le porche de l’immeuble et balançons les 168,53 kilos de notre poids total roulant et les 6.5 bars de nos pneus sur les rudes pavés montmartrois.
République, Bastille, ça on maîtrise, ensuite c’est plus aléatoire et heureusement que nous avons bien préparé la sortie de Paris avec des cartes très précises. Les pistes cyclables jouxtent les 2x2 voies, il ne faut pas se planter.
Finalement cette sortie se passe sans souci si ce n’est notre découverte que les stupides aménagements cyclables parisiens ont aussi leur équivalent dans le reste de l’île de France. On ne sait pas si on doit être heureux d’avoir une piste cyclable ou s’insurger d’avoir 70 cm de large avec un lampadaire sur le côté tous les 20 mètres, ou encore des pistes qui s’arrêtent comme ça, net et sans balisage avec une jolie bordure en granit de 14 cm à sauter. La palme de la journée revient néanmoins à une piste cyclable du côté gauche de la voie principale qui s’arrête en plein à un carrefour, là encore sans aucun marquage... c’est ballot de se retrouver d’un seul coup à contre sens... on adore ! Même si l’intégration des cycles dans des aménagements déjà en place est un vrai casse tête on se demande la proportion de concepteurs de pistes cyclables qui prennent ne serait-ce qu’une fois par an leur vélo pour rouler en zone urbaine... il doit être bien faible.

Enfin passons, nous sommes habitués et on ne change pas les mentalités en quelques années, il faudra du temps...

Passerelle Simone de Beauvoir Pont du Port à l'Anglais - Alfortville Allée royale - sortie de la forêt de Sénart

Nous traversons donc la forêt de Sénart, qui est si royale qu’on se goure lamentablement et oblique pendant des km sur une voie qui porte le même nom que celle qu’on aurait du prendre... Ah non en fait c’était juste le carrefour qui portait le même nom... Au lieu d’une jolie route bien aménagée on s’enfonce petit à petit dans un chemin de plus en plus étroit et de moins en moins carrossable. On est à 2 doigts de se vautrer à plusieurs reprises et on se mange du dénivelé quelque peu imprévu... quand on se rend compte de notre erreur, on est hors de nos cartes et c’est le GPS qui entre en œuvre pour nous ramener en 2 coups de cuillère à pot dans le droit chemin... justement sur l’Allée royale.
On déjeune à une intersection de routes forestières dans un endroit un peu moins boisé car le temps est très moyen et on recherche la chaleur du soleil plutôt que la fraîcheur de l’ombre. Le déjeuner et tout aussi royal avec du frais, : les joies du premier jour. Sandwiches avec du rôti de porc, du comté, du cake maison au fromage et légumes, un yaourt et soupe/thé. Hélène a un peu trop mangé, mais ça fait du bien malgré tout après cette première matinée bien sportive.
Comme le temps est moyen, on ne traîne pas trop et on repart à peine 1h30 plus tard. Direction Melun, l’arrivée et la traversée se passent de manière nickel. Là encore on a des cartes assez précises pour éviter les 2x2 voies et se faire un itinéraire optimisé. J’imaginais une ville un peu dortoir, vivant principalement de sa liaison RER avec Paris, mais c’est en réalité une ville plutôt sympa et jolie.

Il pleut La suite se corse... pour éviter un fort dénivelé à venir si on continue à longer la Seine, on coupe en ligne droite. Il n’y a qu’une nationale assez passagère, surtout en ce samedi de vacances d’août. La pluie s’en mêle et on s’arrête à 2 reprises mais au bon moment pour mettre les ponchos puis les surchaussures.
La pluie se maintient et on choisit donc de prévoir un arrêt plus tôt car c’est toujours plus délicat de bivouaquer sous la pluie. Tout demande plus de temps, d’autant plus qu’on est un peu rouillés et qu’il faut du temps pour retrouver ces marques avec la tente, le démontage de tout le bardas, ...
En cherchant un cimetière on trouve... un centre sportif. Personne mais des robinets super accessibles à quelques mètres de l’entrée, une nouvelle fois c’est royal.
On s’enfonce ensuite dans la forêt mais à passer devant un centre équestre repéré sur la carte on n’avait pas prévu que les chemins forestiers seraient labourés de la sorte ! On galère, manque de se vautrer à 2 reprises et on finit par pousser le tandem (et sa remorque) à pied. Pas très agréable, surtout avec le sol détrempé et très meuble.
On finit par trouver un coin calme et accueillant pour planter la tente. Les moustiques eux par contre ne sont pas calmes et ne nous loupent pas avant même qu’on ait eu la chance de dépackager notre bardas pour trouver la lotion contre leurs impitoyables attaques.

Bivouac dans la forêt Toilette de chat tout nus dans la forêt, c’est toujours un moment très chouette et ambigu « t’es sûr qu’il y a personne ? J’ai cru entendre du bruit ».
Il n’est pas tard et on se pose donc pour planifier un peu le trajet de demain tranquillement. On mange un peut, lit/écrit.
Ce soir au diner... roulement de tambour... et non, ça sera de la purée. Une grande première pour nous, on a également trimbalé des sachets de lait en poudre pour faire ça à peu près dans les règles de l’art. Pas mal mais pas exceptionnel non plus, ça ne vaut pas les pâtes :-) Soupe également et du cake aussi.
Les 68 premiers km se sont bien passés et on aurait facilement pu continuer plus, mais il faut se ménager sinon on va le regretter dans les muscles les prochains jours. Comme on dit, qui va loin ménage sa monture !