{if $serveur_de_prod != 1} {/if}
Page précédente Page suivante Retour à la page d'accueil cyclotourisme

De Paris à Marseille en tandem


Lundi 10 août 2009 : Courtenay->Auxerre->Maily-le-Château


COMPTEUR
DST : 85.07 km
TPS : 4h42
MOY : 18.11 km/h
MAX : 49.32 km/h
TOT : 222 km
Réveil en plein milieu de la nuit : méga orage de la mort qui tue. On prend un peu peur mais on a confiance dans la tente... mais bizarrement je sens des goutes sur le matelas... je me redresse et touche : rien, tout est sec. Je me rallonge mais ça me trotte dans la tête pendant un moment, comment ça se fait qu’au niveau des pieds je ressente les goutes tomber ? Je creuse et la meilleure explication c’est qu’il y a une sangle qui passe sous la tente, qui sert à maintenir l’arceau courbé du tunnel. Quand la pluie tape sur la paroi extérieure de la tente, ça résonne dans les arceaux qui résonnent dans cette sangle tendue comme la corde d’un arc. Comme le matelas gonflable est posé par-dessus cette sangle au niveau des pieds, ça résonne aussi dedans et voilà pourquoi je sens la pluie. C’est capillotracté mais c’est probablement bien la bonne explication.
Rassuré j’essaye de me rendormir pendant qu’Hélène me broie les doigts à chaque coup de tonnerre. Petit à petit ça se calme et on s’endort tous les deux.
Finalement c’est un peu avant 6h du mat’ que la pluie repart de nouveau très fort.
A 6h quand le réveil sonne, réflexe commun « on éteint, on se rendort et on avise ».
Vers 6h45 la pluie s’est calmée et on émerge. La tente est trempée et l’intérieur a beaucoup touché la paroi extérieure. Pas de catastrophe mais il n’en aurait pas fallu beaucoup plus. Le silnylon est un super tissu en terme d'étanchéité et de poids, mais il se détend beaucoup à l'humidité et au froid !

La tente après la nuit La tente après la nuit La tente après la nuit

Note pour plus tard :
Toujours préparer la tente au pire. Il vaut mieux prendre 2 minutes à planter 4 sardines de plus et tout bien tendre plutôt que de devoir se relever à 4h du matin sous la tempête !

La lumière du matin La lumière du matin Ce matin encore c’est pire qu’hier niveau courbatures, les genoux font mal aussi bien devant que derrière, on dirait papy et mamie !
Bref on décolle vers 8h40, malgré tout dans les temps par rapport au réveil tardif.
Le soleil s’est finalement levé lui aussi et nos premiers coups de pédale se fond sous une lumière magique. L’évaporation fait des raies lumineuses au travers des arbres c’est superbe.


La campagne La campagne Côté relief c’est la suite logique de la veille mais le physique est un poil meilleur. Quelques points hauts autour de 200m grimpés en soufflant comme des bœufs, mais des points de vue magnifiques et des descentes qui font chauffer les jantes. J’ai un peu peur pour les étapes plus montagneuses à venir... on va essayer de ne pas éclater de pneu !


Auxerre Auxerre Séchage de la tente Le soleil est radieux et nous arrivons à Auxerre un peu après midi. C’est une ville très sympa, avec un vieux centre et des maisons à colombages qui nous rappellent... Rouen... pourtant rien à voir géographiquement !
On passe devant le stade de foot, de rugby, on se sent au pays du sport :-)
A la sortie d’Auxerre, un peu par hasard on trouve un coin pique nique sympa et assez propice au séchage intégral : tente, ponchos (ils ont protégé le tandem cette nuit), lessive d’hier.
On en profite également pour retirer une tique qui vient de squatter sous le bras droit d’Hélène. On commence à avoir la technique :

Comment retirer une tique :
Saisir doucement la tique à la pince à épiler dans le sens où elle est rentrée en mettant la pince au ras de la peau.
Faire un quart de tour sans écrabouiller la bestiole et en tirant doucement.
Un peu de désinfectant et c’est réglé.
Retrait dans les 24h sans la faire dégorger dans la plaie = risque de maladie de lyme évitée à 99%. Ca n’empêche pas de vérifier dans les jours qui suivent que la zone de piqûre n’évolue pas (cercle rouge = pas bon).

Bref ce midi retour à des valeurs plus traditionnelles : nouilles chinoises ! Un peu de cake car il en reste toujours, et du repos bien mérité.
En repartant on se rend compte qu’on est en fait pile poil sur la super piste cyclable qui doit nous guider dans les 2/3 prochains jours et qui suit le canal du Nivernais. Et nous les canaux on adore car... c’est plat !

Enfin on retrouve ce pourquoi on aime la randonnée à vélo et en particulier en tandem : 25-30 km/h, du plat, super bitume bien lisse, le pied. Le tandem se transforme alors en rouleau compresseur de kilomètres, « unstoppable ». Les 168 kilos (un peu moins avec la nourriture consommée depuis le départ) de notre embarcation lancés à pleine vitesse avec souvent assez d’inertie pour remonter les inévitables ponts de chaque intersection/écluse.
C’est très grisant et on enchaine ainsi les kilomètres avec un réel plaisir.

Piste bitumée, agréable même pour les rollers Du coup le camping sur lequel on comptait se révèle être un peu près, il est à peine 16h et on se sent des ailes après le relief du matin et les montées à 8 km/h. On continue donc, 15 km environ pour aller au suivant. A roule bien mais on a un peu de vent de face et surtout des km dans les jambes et les fesses. La fin est un peu rude et surtout nous passons devant le camping mais il est de l’autre côté du canal. Il nous faudra encore 2km + 2km de retour sur l’autre rive pour enfin goûter aux joies d’une douche chaude et de la lessive à l’eau courante ! (environ 9 euros pour deux).
85 km, joli score étant donné la matinée. On dîne devant notre tente, sur notre paréo avec le soleil qui descend doucement, on est super bien.
Soupe déshydratée à la tomate, riz façon paëlla, compote, gâteaux... et beaucoup d’eau.
Note pour plus tard :
soleil + vent = soif
A 21h, tout le monde est au lit !