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De Paris à Marseille en tandem


Jeudi 13 août 2009 : Decize->Digoin->Paray-le-Monial->Palinges


COMPTEUR
DST : 101.97 km
TPS : 5h01
MOY : 20.30 km/h
MAX : 49.32 km/h
TOT : 474 km
Réveil 6h dans la brume. Même si on ne l’a pas validé officiellement et à haute voix, on est tous les deux plutôt décidés à prendre la solution la plus longue mais la plus plate. On plie rapidos puisque 1h30 plus tard on fait nos premiers tours de pédale. On part à la recherche du canal latéral à la Loire dans l’optique de rejoindre Paray-le-Monial à environ 85 km. Il va falloir allonger les étapes de plat pour compenser les 60 km de plus car on n’a pas non plus énormément de rab.
La magic hour est des plus belle, la brume se dissipe en quelques minutes avec de superbes effets d’évaporation au fur et à mesure que le soleil monte. Il suffit d’être là au bon moment, un mode à part entière dont on passe totalement à côté en se levant à 10h du matin.


La brume est bien dense L'humidité est bien présente ! La brume se lève

Comme on n’est pas super au point niveau cartographie, on se tape du chemin de halage vraiment pas terrible et on cradifie bien comme il faut nos fringues propres qui sèchent sur la remorque et les sacoches.
On bifurque donc sur une petite route bien droite et assez plate entre le canal et la Loire. On trace, j’adore cet effet du tandem lancé à pleine vitesse. Stabilisés entre 23 et 26 km/h selon les micros détails du relief, les jambes qui tournent bien rond et à plein régime... les km défilent.

Le paradis photographique A la recheche de quoi accompagner notre baguette Collation sévèrement calorique

Hélène est un peu à l’ouest dans ses pensées. Peut-être encore à penser au relief ou au train ou au ralongis. On pédale en silence, c’est agréable aussi.
Petit arrêt boulangerie, ça deviendrait presque une habitude et cette fois on veut du consistant : baguette viennoise. Il n’y en a pas, ça sera donc baguette tout court... On s’arrêtera un peu plus tard pour acheter une barre de chocolat. Là encore il n’y en a pas et ça sera la tablette de 200 g de Milka ! On en descend les 2/3 avec la baguette à 10h30 ! C’est dingue ce qu’on consomme :-)
On se faisait d’ailleurs la remarque ce matin en rangeant les kilos de course dans les sacoches que c’est notre seule grosse concession en terme de poids : 2 t-shirts dont un sur le dos et 1 savon pour deux mais 1.5 kg de compote, presque autant de barres de céréales, 3 kg de pâtes... On préfère avoir une bonne autonomie de ce côté-là pour ne pas avoir à se soucier des courses pendant plusieurs jours. On passe vite 2h dans un centre commercial (le trouver, faire le détour pour s’y rendre, faire les courses, la queue à la caisse, décartonner sur le parking, sortir et remettre les sacs de la remorque...)

Arrivée sur Digoin sur un Pont-canal Digoin, la Loire Bref on déboule donc vers 12h30 à Digoin. On repère un cimetière sur la carte pour recharger en eau. On fait l’erreur de confier au GPS le rôle de nous y mener. Le début est cohérent donc on lui fait confiance pour la suite mais c’est alors du grand n’importe quoi et nous voilà en plein cagnard perdus dans une zone industrielle. On laisse tomber et on rejoint un centre sportif. On fait le tour et finit difficilement par trouver un robinet. Mais le coin est parfait pour pique niquer et Hélène qui commençait à être grognon retrouve le sourire. Avec la chaleur, on a une faim de tomates et de melon... mais ça sera nouilles chinoises et compote. Le robinet est bien agréable pour se laver un peu de la crème solaire collante et de la sueur... avant de remettre une nouvelle couche de crème.
On en profite pour faire sécher proprement la lessive et la ranger. On fait la sieste en regardant l’employé municipal tondre la pelouse du stade en plein soleil.
On repart tranquillement vers 15h30. On roule de nouveau à bon rythme et on passe Paray sans souci. On retrouve une véloroute (comprendre une route plutôt calme et pas trop mal pour les vélos et non pas une piste cyclable en site propre) qui suit le canal qui remonte du coup vers le nord pour amorcer notre ralongis.
On croise deux anglais à vélo qui étaient au même camping que nous hier soir. On papote un peu, ils vont en Pologne... mais avant dans un camping à 4 km.
Malgré nos 5 litres d’eau remplis en prévision du bivouac, on rêve d’une douche meilleure que celle brûlante d’hier donc pour nous aussi direction le camping du lac.
15.30 euros quand même, même si on n’ira pas se baigner dans le lac.
Longue douche à température parfaite à la place. Très très agréable !

Camping, lessive et repos Réaction allergique d'Hélène Allergie au soleil

Lessive au liquide vaisselle, notre nouveau test du moment. Ca sent meilleur que la lessive st marc en poudre rationnée et qui ne se dilue pas très bien.
En plus il y a toujours des gens qui oublient leur grand bidon de liquide vaisselle à côté des robinets pour laver la vaisselle, il y a donc souvent moyen de recharger en cours de route :)
Recharge également du téléphone portable et des batteries de l’appareil photo. Les piles du GPS sont toujours sur le chargeur solaire.

Note pour plus tard :
Pour le téléphone portable comme on peut difficilement le laisser seul se recharger (genre pendant la douche) sinon il a tendance à se retrouver dans la poche d’un autre campeur, ça veut dire qu’il faut anticiper la recharge et charger fréquemment mais peu longtemps. Globalement les 15 minutes de la lessive tous les 2/3 jours sont largement suffisants pour maintenir la batterie pleine malgré une utilisation intensive des google maps, quelques pages web et emails. Le reste du temps on éteint complètement le téléphone histoire de pas pomper de la batterie pour rien.


Hélène part discuter avec les gérants du camping et revient avec une carte, des photocopies et un trajet alternatif à notre ralongis : le mari fait pas mal de vélo dans le coin et nous conseille une route pour couper la poire en deux : ne pas remonter jusqu’à Chalon-sur-Saône qui est très loin mais couper dans une zone peu montagneuse. Quelques côtes à prévoir mais visiblement acceptables. Je pense qu’on va essayer.

Dans tous les cas il a dit que le plan Paray->Mâcon en direct c’était doublement impossible : grosse nationale seulement + pentes de malade par endroit. Bref totalement inadapté à notre pauvre tandem bien chargé. Cool ça valide notre choix. Dans tous les cas on se dit qu’on aurait répété « bordel pourquoi on n’a pas suivi le canal tout plat plutôt que de grimper tout ça, on est idiots, on le savait » alors que dans l’autre sens, on risque peu de se plaindre de faire du plat :-)
Ce soir semoule « aux épices douces » et bouillon kub pour se réhydrater. Coucher à peine après 21h, l’étape a été longue.