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De Paris à Marseille en tandem


Lundi 17 août 2009 : Condrieu->Saint-Vallier->Tain-l’Hermitage->Valence


COMPTEUR
DST : 80.20 km
TPS : 3h59
MOY : 20.13 km/h
MAX : 42.49 km/h
TOT : 814 km
Ce matin, tip top organisation puisqu’on est prêt en 1h20 seulement. World Record !
Départ donc avant 7h30 mais il fait déjà très clair et la journée s’annonce déjà très chaude puisqu’on fait nos premiers tours de pédales directement en t-shirt, chose impensable quelques jours plus tôt ou la polaire était indispensable et encore plus tôt polaire + coupe vent à cause de l’humidité dans l’air.
On récupère à la sortie de Condrieu une vraie voie verte vélo. Super bitume ultra lisse et ultra neuf, voie totalement séparée des routes, le long du Rhône, royal. La suite est un peu moins bien indiquée mais on s’en sort plutôt bien. On retombe ensuite sur une nationale en espérant trouver une grande surface pour faire des courses, mais rien de terrible, on file donc, toujours le long de notre nationale vers Saint-Vallier. Arrêt pharmacie pour acheter de la vraie crème NOK contre les frottements du cuissard car le truc à l’Arnica n’a strictement rien fait + Intermarché pour le ravitaillement.

Condrieu sortie de Condrieu Le Rhône

Un peu de frais pour le déjeuner et du lourd pour les jours à venir. On aime bien notre petit trantran puisqu’on est attirés vers exactement les mêmes produits : spaghettis à cuisson rapide mais pas creux (donc les Panzani pas les Lustucru), sauces/soupes, semoule, compote à boire, même petits gateaux (petits Lu aux pépites de chocolat)...
On s’en tire plutôt rapidement mais le soleil est déjà haut et le décartonnage en plein soleil est violent. On sort les chapeaux !
On a oublié les piles pour le GPS mais il y a trop de monde pour refaire la queue et on entame tout juste le dernier jeu de batteries donc ça n’est pas urgent non plus.
Retour cette fois-ci dans les champs : arbres fruitiers (abricots ? pêches ? On est nuls en arbres et il n’y a plus aucun fruit pour nous aider). Par contre on reconnaît bien les framboisiers ainsi que les pommiers et poiriers qui eux sont couverts de fruits.

Dans les champs Dans les vignes On est également en plein dans les vignes... ou plutôt au pied car les vignobles sont plutôt sur les parties vallonnées de chaque côté du Rhône.
Dans une partie plus encaissée, on est obligés de reprendre la nationale. Au bout d’un km le tandem à un comportement bizarre... crevaison ! En plein cagnard, dans un virage, avec pas de place et une glissière de sécurité et bien sûr sur la roue de la remorque, la seule qu’on ne peut en fait pas démonter car c’est un axe à boulon et notre petite clé de multitool est trop petite... mais ça on ne le découvrira qu’après avoir démonté la structure souple protectrice qu’il nous sera totalement impossible de remettre correctement avec seulement 4 mains.
C’est aussi la seule roue avec un pneu moyen et pas anti crevaison pour un sou : c’est celui d’origine, donc il était neuf et sa largeur ainsi que la structure de la bande de roulement étaient parfaites donc on n’avait pas trop envie de mettre direct un super pneu anti-crevaison avec une couche protectrice en Vectran comme on a mis sur le tandem (vous savez ceux dont le jeu coûte le prix d’un vélo premier prix chez D4)

Crevaison On rustine donc finalement sans sortir complètement le pneu et la chambre, mais finalement sans trop de souci si ce n’est la chaleur. Je sens que je suis en train de prendre des coups de soleil et pendant que je m’acharne sur le regonflage, Hélène me tartine de crème solaire.
On repart aussi vite que possible pour aller chercher de l’eau car bien sûr on était sur les fins de bidons (d’eau bien tiédasse) !

Tain -l'Hermitage On trouve une pompe à essence avec toilettes à Tain-l’Hermitage, juste à côté de Crozes-Hermitage... lieu que je connais bien (de nom) car c’est là qu’est conçu un vin que j’apprécie beaucoup. On ravitaille en eau bien fraîche et juste derrière il y a un petit parc ombragé : parfait.
Sandwich, concombres à la crème, jambon, fromage, nectarine. On goûte aussi des petits sachets de sirop qui donnent un autre goût à cette flotte qu’on descend copieusement jours après jours, c’est sympa.
On discute un moment avec un jeune couple impressionné par le tandem et notre périple, on sent que ça leur donne des idées, c’est agréable.
Pendant qu’on sieste, le temps se couvre, ça sent le même programme qu’hier. On plie rapidement et le temps de recharger en eau et de passer aux toilettes avant de repartir, le vent se lève et souffle en bourrasques, ça sent la tempête ! Quelques minutes la pluie tombe bien violemment, la température elle ne tombe pas d’un °C et il fait toujours plus de 32°C.
Mode poncho-sauna, ça va être fun !
On reprend la route, passe devant la chocolaterie Valrhona... je percute « ah vallée du Rhône, c’est pour ça le nom »... c’est bien pour ça ce genre de voyages, on apprend plein de trucs super intéressants ;-)
On alterne départementales et nationales en direction de Valence. On met les surchaussures pour se protéger non plus de la pluie qui ralentit doucement mais surtout de l’eau qui remonte depuis la route trempée. C’est très efficace, surtout avec un vélo sans garde-boues.

Le beau T-shirt neuf d'Hélène ! On atteint Valence en fin d’après-midi. On a repéré un camping ce midi, on essaye de le rejoindre au jugé. Sur la fin comme ça sent la voie rapide et l’autoroute, et qu’on n’est pas d’humeur à s’y aventurer, on sort le téléphone portable et c’est le gps + google maps qui nous aidera à arriver à bon port en quelques minutes. 3 étoiles et 13.60 €. On se pose, il fait moite, tropical !
On monte la tente... ah non on ne peut pas ! Les sardines ne rentrent pas. Des hollandais à côté de nous font le même constat mais eux ont en plus 2 marteaux !
Ils nous en prêtent un, on tord un paquet de sardines, peste, se demande vraiment ce qu’on va pouvoir faire car une tente non auto portante c’est bien simple : sans sardine ça n’est qu’un tapis de sol dont le point le plus haut ne dépasse pas 3 centimètres !
A force de déplacements et d’efforts on finit par la faire tenir debout. Heureusement que la météo s’annonce clémente, sinon au moindre coup de vent un peu fort on va rigoler !
On transpire à grosses goutes, donc direction la douche, lessive, recharge...
Diner sous la tente pendant que les voisins de l’autre côté beuglent, arrachent des bouts de la haie de notre emplacement pour faire du petit bois pour allumer leur barbecue. On hallucine, ils passent devant nous sans rien nous demander et niquent l’aménagement du camping, un total sans gène ! Et comme ils ont l’air là plutôt à l’année qu’à la semaine, on se demande la tronche de la haie dans 15 jours...
Ils en profitent également pour écouter de la musique bien pourrie à un niveau déraisonnable, mais pas autant que leurs discussions que même les moules trouveraient un peu légères pour leur QI.
Allez hop, bouchons, loup et au lit !

Provisions de compotes Nos voisins barbares arrachent la haie ! La remorque mal remontée : normalement la vis est dans le petit triangle du dessous... mais ça tient quand même pas trop mal