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Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 5 – Mercredi 14 juillet : Willingham -> Donington (nord Peterborough)


COMPTEUR
DST : 94.01 km
TPS : 4h34
MOY : 20.56 km/h
MAX : 39.07 km/h
TOT : 246.42 km
Le plaisir de longer un canal vent dans le dos Vache en plastique ?!? Ce matin le temps semble plus clément qu’hier. Hier la nana du camping nous avait annoncé un « comme aujourd’hui » pour l’ensemble des jours à venir mais le petit papy curieux de la caravane d’à côté nous précise que ça devrait malgré tout être OK pour aujourd’hui. On part donc presque sous le soleil mais surtout avec le vent majoritairement dans le dos. On enchaîne les tours de pédale entre 25 et 30 km/h la plupart du temps. Le paysage de campagne ressemble beaucoup aux Pays-Bas : canaux, genre de digues, champs en contrebas. Finalement à midi on a déjà 57 km dans les jambes. On voit un parc accueillant, on s’y pose direct sans réfléchir. On a l’habitude de dire « bon ça a l’air sympa, on note mentalement, on reviendra là si on ne trouve pas mieux plus loin » mais autant être honnête (hormis 1 fois) de tous nos km à vélo on n’est jamais revenu en arrière pour revenir à un lieu « mieux ».
On devait faire les courses avant le déjeuner, tant pis ça sera pour plus tard, on a de quoi survivre ce midi. Le vent se lève bien comme il faut, parfait pour faire sécher la lessive d’hier mais moins pour la digestion. On fait la sieste en pantalon et polaire car ça caille un peu.
On discute avec une dame qui promène son chien, on lui demande où on peut trouver de l’eau, elle nous répond « chez moi » mais d’ici 5 minutes qu’elle récupère des enfants à côté avant. On plie donc tranquillement et on la retrouve à quelques dizaines de mètres plus loin. Elle fait un stop dans une épicerie et on voit en fait que juste en face il y a des toilettes publiques. On s’y arrête donc et on remercie la dame de sa proposition. Une autre fois peut-être…
On reprend la route pour une ville un peu plus grosse histoire d’avoir un vrai supermarché pas trop cher. On débarque donc à Spalden, chez Sainsbury’s pour un gros ravitaillement. On prend notre temps pour découvrir les produits locaux. Toujours pas de compotes, ni à boire ni en pots en plastiques, il faut croire que seuls les français en mangent car on avait galéré aussi en Belgique et aux Pays-Bas. Le supermarché est un excellent moyen de voir comment vit une population au travers de ce qu’elle consomme, c'est-à-dire ce qu’on trouve dans les rayons. Donc on confirme, ce n’est pas un mythe : un rayon entier de bacon, à peine moins de saucisses, des haricots sauce sucrée. Idem pour le thé en boîte de 240 sachets… et des paquets de 24 paquets de chips à tous les goûts possibles et inimaginables.
On repart ensuite pour trouver un endroit pour bivouaquer un peu en dehors de la ville. La route nationale ne s’y prête pas trop et alors qu’on ne s’y attend pas il se met à pleuvoir. On enfile les ponchos sur la polaire pour faire les quelques centaines de mètres qui doivent nous séparer du lieu de notre bivouac mais la pluie redouble et toujours rien à l’horizon pour se poser. Finalement c’est un violent orage qui s’abat sur nos têtes. On s’arrête sous des arbres pour s’abriter un peu (oui je sais…) et surtout pour compléter l’attirail de tempête avant d’être complètement trempés. L’enfilage du coupe vent sous le poncho est épique mais pas aussi compliqué que l’ouverture des sacoches de la remorque sous la pluie sans mouiller l’intérieur pour récupérer nos pantalons de pluie qui ont migré là bas on ne sait pas trop comment au lieu de rester sagement à portée de main dans une sacoche du porte bagages.
La pluie ? On repart donc bien harnachés, si on résume : t-shirt manche longues + polaire + coupe vent + poncho + gants en haut. Cuissard + jambières + pantalon de pluie + surchaussures en néoprène en bas !
On fait encore quelques kilomètres avant de se poser entre une maison abandonnée et un champ de blé, un peu visibles et pas très loin de la route. Hélène outre grognon est très fatiguée. Il faut dire qu’on en est à 94 km, il est temps d’arrêter. Le mal aux fesses est là et la pluie n’aide pas pour l’humeur.
Après la pluie On monte la tente alors que la pluie s’arrête, ça évitera qu’elle soit trempée… et finalement le soleil revient aussi vite qu’il a disparu. On tend un fil pour faire sécher les affaires avant d’aller préparer le diner. On profite d’un repas « frais » : pâtes fraiches, sauce tomate et parmesan + yaourt. Le luxe du ravitaillement :)
Je tente une réparation de mon « punk », c’est comme ça que j’ai surnommé la petite bonnette anti-vent que j’ai tenté de faire cette année pour protéger le micro de l’appareil photo quand on fait des vidéos. Ca fonctionne bien mais la taille de l’appareil, celle du trou pour le micro et l’espace autour font que la fixation de la petite moumoute avec du scotch double face est délicate et pas très solide. J’ai pris du scotch en rab mais ça s’annonce assez mal. L’année prochaine j’achète un appareil avec un micro externe ou un truc équivalent sur lequel on pourra mettre une vraie bonnette et avoir un son correct. J’aime beaucoup filmer nos expéditions et monter un petit film de vacances (un vrai) au retour mais autant l’image est plutôt bonne (hormis les tressautis quand on filme en roulant), autant le son est assez pourri car le vent rend tout le reste inaudible.
On est bien nazes, on lit un petit SMS de la famille, ça fait plaisir. Morphée n’est pas loin.