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Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 17 – Lundi 26 juillet : Penrith – Canton (proche Lancaster)


COMPTEUR
DST : 85.18 km
TPS : 5h18
MOY : 16.0 km/h
MAX : 63.9 km/h
TOT : 1101.85 km
Ce matin réveil 6h car on a une étape montagneuse. On préfère prendre notre temps (pas trop le choix non plus :-). En effet dès les premiers coups de pédale c’est dur. Au bout de quelques kilomètres la pluie fait son apparition : fine, légère mais humidifiante au possible. On se protège et on poursuit. On quitte la grande route et on abandonne le trajet le plus court qui a l’air trop montagneux pour nous. C’est la Cumbria, la région des lacs, c’est très beau mais super vallonné donc on va se contentent de la frôler, ça nous donne déjà un bel aperçu. La vallée est splendide mais ça nous fait penser à la Bretagne : ça serait tellement mieux avec un rayon de soleil. On peste contre l’autoroute qui file droit et plat au creux de la vallée et nous impose une petite route de corniche. Sur la carte elles sont très proches, dans la réalité, verticalement il y a entre 50 et 100m d’altitude d’écart. On se prend à rêver de la sympathique bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute qui nous ferait une piste cyclable de rêves…
Vers 11h on commence à bien peiner et finalement avec la pluie les 2 heures qui suivent ne permettent de faire que très peu de kilomètres. On pousse régulièrement le vélo à pied, à 4 km/h, on s’arrête essoufflés, on en bave bien comme il faut. Transpiration sous le poncho et compagnie, certains diront que ça n’est pas des vacances. C’en est bien, mais là on doit l’avouer c’est plus du sport que de la balade. Vers 13h c’est la méga dalle. Il pleut bien, ça monte sévère et on est prêt à s’arrêter n’importe où pour enfourner une ration de pâtes bien chaudes. Hélène propose un arbre mais il n’y a même pas 50 cm de bordure avec la route pour poser le vélo et nous avec. On poursuit et 100 mètres plus loin dans un champ une antenne téléphonique avec un petit bâtiment et quelques arbres. L’entrée du champ est fermée par une barrière rouillée qui s’ouvre mal. Le loquet est bloqué et je dois forcer de tout mon poids pour que ça bouge un peu. Finalement l’ensemble cède et la porte s’ouvre d’un coup, coinçant au passage mon pouce droit sur le loquet. Je dérouille sévère, je déguste, ça doit être ça mon déjeuner. Pas de plaie, juste un très gros poinçon, au moins pas d’entrée bactérienne (pas terrible sinon le métal rouillé). La violence du choc fait que je dois m’accroupir pour me reposer, blanc comme un linge. M’allonger dans l’herbe et la terre détrempée par la pluie bof. Je me relève un peu quelques minutes après, ça papillonne encore, je me rassois, en sueur. La pluie me rafraichit… C’est exactement la même sensation que quand je me fais vacciner : sueurs, étourdissement, impressionnant.
Au bout de quelques minutes il est finalement temps de repartir car il faut l’avouer, en fait l’endroit est merdique : boue, pas abrité, nul ! Tout ça pour rien !

Plafond nuageux bien bas Que dit la mMétéo ? Plateau désert

Moutons en liberté Ah ben voilà, là on voit bien que c'est pas plat ! L'autoroute nous nargue au fond de la vallée

On refait quelques centaines de mètres et on trouve une ferme. On veut demander à s’abriter dans le garage ou une grange pour le déjeuner. Je frappe, sonne : personne. On se regarde avec Hélène, bof ça le fait pas trop de squatter chez les gens (on s’imagine la situation à l’envers, genre tu reviens de faire tes courses et il y a 2 personnes chez toi).
On reprend donc et on trouve finalement rapidement un passage sous une route. Zéro circulation et à l’abri, pas trop bruyant au dessus de nos tête, c’est là qu’on va recharger nos batteries. A propos de batteries, cette année notre système de recharge fonctionne parfaitement bien. Après un rodage sur le choix du voltage et ampérage à utiliser sur notre convertisseur courant alternatif/continu relié à la dynamo de moyeu de la roue de la remorque c’est vraiment nickel. On descend un jeu de 2 piles AA en 2.5 jours pour le GPS et on le recharge en à peu près 1.5-2 jours, ce qui laisse un peu de temps pour recharger aussi les batteries de l’appareil photo et l’iphone. On complète quand on peut par des recharge dans des sanitaires, ce qui va plus vite et permet de s’assurer de ne jamais tomber en rade mais dans l’ensemble on peut s’assurer une auto suffisance en électricité quel que soit le temps, c’est agréable car ce n’est pas avec la météo qu’on a qu’on aurait pu compter sur les panneaux solaires !
Le vent est un peu frais mais l’endroit sec et calme. On voit passer un rat pas farouche (beurk) et une belette (plus sympa).
On repart… sous la pluie oui… mais petit à petit le temps se calme, en même temps que le relief.
On se pose pour tout virer l’équipement froid/pluie histoire de sécher un peu en dessous. Malgré mon rafistolage de chaussures je prends toujours l’eau par en dessous (par les cales), c’est pénible. On n’a pas eu le temps de penser aux chaussettes étanches quand la pluie a commencé donc c’est trop tard pour aujourd’hui, mais ça sera agréable demain pour remettre les pieds secs dans les chaussures bien humides qui n’auront pas séché d’ici là.
La fin d’après-midi étant meilleure, on en profite pour rouler un peu plus et on pousse jusqu’à Canton un peu avant Lancaster. Il y a un camping, c’est plus simple pour gérer les fringues mouillées et sécher un peu. Hélène demande dans une poste où il est et ressort avec un petit plan dessiné sur une feuille de papier. Comme toujours rien ne ressemble aux indications et on tourne en rond pendant un bon moment. Les demandes à d’autres personnes ne sont pas plus fructueuses ni plus précises. On se décide donc pour faire le plein d’eau à l’aire de pique nique (c’est peut-être ça que certains ont confondu avec un camping) et on plante la tente pas bien loin dans un endroit un peu plus isolé. La vue est superbe, un piquet pour tendre un fil et faire sécher le linge, nickel. La journée à été longue : 8h->18h sur le vélo hormis la pause de midi et 85 km parcourus, pas mal étant donné le relief et la météo.

Déjeuner à l'abri... photo spécialement réalisée en pensant à ma soeur Sandrine et à Lucas La Cumbria c'est la région des lacs, on la frôle mais on en voit au moins un Vue depuis le lieu du bivouac