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Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 19 – Mercredi 28 : Northwich -> Newport


COMPTEUR
DST : 71.70 km
TPS : 4h03
MOY : 17.5 km/h
MAX : 46.5 km/h
TOT : 1275.97 km
Ce matin simili grasse mat vue l’heure d’arrivée hier, donc levé 6h30 :-)
Direction Crewe pour faire des courses. On fait des kilomètres de zones industrielles et commerciales à la périphérie de la ville là où nos chances de trouver sont maximales… mais sans trouver le moindre supermarché. Il y a là une différence notable avec la France où tous les supermarchés font de la pub et ont des panneaux de directions 20 km autour. Ici rien, nada, il faut passer devant magasin pour le voir.
On trouve un Mark & Spencer « simply food », mais c’est trop petit pour notre alimentation spécifique. On achète quelques trucs sans conviction, explose un yaourt au couvercle fragile par terre à la caisse, et avant même qu’on ait eu le temps de s’excuser une armada se met en marche et dans les 15 secondes tout est nickel par terre et on en a un neuf en remplacement dans les mains, impressionnant.
On ressort et demande où trouver un vrai grand supermarché, et on découvre qu’il y a un Tesco à quelques centaines de mètres… mais il fallait le savoir ! grr. On y trouvera même pour la première fois des compotes.
Le temps est très moyen mais se maintient. Il est 12h45 quand on repart, beaucoup de temps passé dans les magasins. On repart donc en quête d’un endroit où pique-niquer. Hélène pointe un abri-bus, je trouve ça pas terrible (beaucoup de passage, pas très grand), on poursuit donc un peu et vlan, une grosse pluie nous tombe dessus bien comme il faut. A peine le temps de mettre le poncho. On trempe les jambières et les chaussures, Hélène est furax.

Le retour de la brique ...et des colombages ...et de la pierre


Ne montrez pas ça à un français Gâteau sympa Le royaume de la jelly

On trouve finalement un petit abri sympa devant une église. On déjeune en appréciant les allées et venues et piaillements d’une famille d’hirondelles logées dans le toit de l’abri. Notre présence ne semble pas trop les déranger.
Après le repas le moment est délicat : autant quand on roule et qu’il se met à pleuvoir on s’adapte, autant partir d’un abri sec pour aller rouler sous la pluie est beaucoup plus difficile. On le sait pourtant après avoir vu les 24h de pluie ininterrompues à Edimbourg, compter sur l’arrêt de la pluie pour repartir n’est pas forcément une bonne idée. Surtout qu’avec les doubles courses de ce matin on n’a pas beaucoup avancé.
Ca se calme légèrement, et harnachés complètement on se lance. Il fait froid alors autant rouler, surtout que côté relief les côtes sont de retour alors qu’on est censés être proches d’une rivière. En fait on zigzag un peu autour de cette rivière et ce sont des belles collines. On sent bien les courses qui nous ont alourdis. 4 jours de bouffe ça doit aller chercher dans les 15 kg, c’est quasiment le poids de tout notre matériel de camping et vêtements compris. Et pourtant on prend autant que possible les meilleurs ratios calories/poids, et non pas des conserves, légumes frais…

Ils n'ont pas que du cheddar insipide en angleterre ! T'as vraiment envie de repartir ? On dirait que ça se calme un peu

Les collines ont aussi l’effet pervers de faire super mal aux fesses car on gigote sur la selle. Ma nouvelle selle en cuir n’en finit pas de se faire à mes fesses. Je regrette amèrement de ne pas l’avoir bien enduite de graisse juste avant le départ pour accélérer son ajustement à mon fessier. D’un côté ça va mais de l’autre je dérouille. J’avais espéré qu’en 500 km ça serait réglé, on en a fait plus du double et le cuir ne bouge pas beaucoup. Avis aux intéressés, choisissez un modèle déjà « rôdé » vous gagnerez du temps et limiterez les douleurs.
La pluie se calme mais le ciel gris menaçant nous suit comme une ombre. Tout autour de nous il y a de chouettes nuages et même des percées bleues, mais au dessus de nos têtes le gros nuage noir est toujours bien là.
Le temps évolue au cours de la journée On cherche un coin bivouac après avoir fait le plein d’eau (et hop 5 kilos de plus) et comme souvent on fait pas mal de kilomètres sans trouver. On rejoint une route plus passante et c’est pour moi l’occasion de vous parler de la conduite des anglais : globalement on a l’impression que pour eux le vélo n’est pas un véhicule mais plutôt une gène sur le bas côté de leur route. Ils doublent sans clignotant et sans se préoccuper de la venue ou non d’une voiture en face. 1 sur 3 nous frôle à moins d’un mètre (on rappelle qu’en France il faut doubler à minimum 1,50 mètre hors agglomération) alors qu’il n’y a personne en face. Parfois c’est carrément un camion qui nous double alors qu’un autre arrive en face, le tout sur route mouillée avec visibilité réduite. Je vous laisse imaginer. Le vélo est clairement un nuisible à leur yeux.
On s’adapte et en gros la technique c’est :
Voiture qui vient en face = je me déporte pour rouler vraiment en plein milieu pour empêcher tout dépassement… un peu la technique parisienne que j’applique dans les sens uniques un peu étroits avec voitures de chaque côté : voiture derrière = se déporter pour clairement l’empêcher de dépasser sinon elle va doubler à 50 cm te forçant à t’empaler sur les rétros des voitures garées à droite.
On s’écarte de cette voie pour trouver quelque chose de plus calme et on se pose dans un petit chemin le long d’un champ. Au moment où on se couche un tracteur passe tout près de la tente, on croise les doigts de ne pas avoir besoin de déplacer la tente où carrément de partir mais RAS.