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Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 27 – Jeudi 5 août : Les Andélys – Verneuil sur Seine


COMPTEUR
DST : 78.43 km
TPS : 4h08
MOY : 19.0 km/h
MAX : 56.8 km/h
TOT : 1877.92 km

Première crevaison... à cause de la structure interne du pneu !!! Ce matin en sortant du camping, premier coup de pédale, le vélo fait une embardée à droite. Je compense et nous voila partis totalement en travers à gauche… étrange. Je redresse la barre, ça va mieux mais je sens que quelque chose ne va pas. Arrêt et constat : pneu avant tout mou. Première crevaison sur ce pneu en presque 5000 km, même si ça n’est pas agréable ça va quand même… mais c’est un peu pénible de devoir s’arrêter après seulement 10 mètres parcourus. Au moins c’est une roue facile à démonter.
On laisse passer 3 jeunes cyclotouristes qui nous regardent en souriant (et probablement en pensant « cool c’est pas moi ») et on se penche sur le problème. Verdict : ce sont 2 stries dans la structure interne du pneu qui ont fini par user la chambre. Les pneus ultimes à bande de roulement doublée par une couche de kevlar n’ont par percé mais c’est leur construction même qui les trahir : la honte !
On galère un peu pour réparer car la crevaison n’est pas franche et j’ai oublié la chambre à air de rechange (pourtant spécialement achetée pour l’expédition de cette année) à la maison… et surtout impossible de sortir l’embout flexible du corps de la pompe. La pluie a fait rouiller le petit clip en métal qui maintient l’embout et c’est tout soudé. Au tournevis on finit pas l’extraire mais en explosant le raccord. C’est pas gagné. Finalement la chance semble revenir puisqu’en tenant l’embout à la main on réussit sans souci à remettre quelques bars dans le pneu, totalement inattendu. Ce genre de problème ça change un peu du traditionnel tube de colle à rustine (vulcanisation) éventé au moment où on l'ouvre :-)
Lavage de mains aux sanitaires du camping, il y a au moins un avantage à crever si près du départ. 45 minutes plus tard on est prêts à repartir. Une famille de 4 cyclotouristes hollandais part également au même moment. Ils font une boucle depuis Amsterdam et sont sur le retour. Ils avaient 2 tandems mais sont revenus aux vélos séparés parce qu’ils n’étaient pas « compatibles ». On ne comprend pas exactement pourquoi (pied de départ, force de pédalage ?) mais c’est la première fois qu’on entend des gens ayant fait marche arrière sur le sujet. On les laisse passer devant mais on les rattrape finalement un peu plus loin (haha la supériorité du tandem :-) puis nos choix de route nous séparent… ce qui nous donnent l’occasion de doubler sur une autre route les 3 cyclos partis 45 minutes avant nous. Ils se sont probablement arrêtés à Giverny voir la maison et les jardins de Monet. Toujours est-il qu’ils sont attablés à la terrasse d’un bar dans le centre à dévorer des sandwiches.
Le temps est superbe, soleil partout. Le vent plutôt favorable et seules quelques montées ternissent un peu notre moyenne. Les paysages et points de vue sur la vallée de la Seine défilent très agréablement.

Le temps est superbe Les boucles de la Seine Route des crêtes ? Heu on passe...

On bifurque un peu avant Mantes-la-Jolie pour rejoindre le fleuve et se poser pour déjeuner et faire sécher la lessive et la tente totalement trempées après une soirée et une nuit pluvieuse.
La sieste est appréciable mais le vent est frais quand le soleil se cache. Hélène veut reprendre pour se réchauffer. On discute quelques minutes avec une habitante du coin qui s’interroge sur la faisabilité du voyage à vélo. On la rassure : petite routes et pas forcément beaucoup de kilomètres par jour c’est tout à fait faisable. D’autant plus que si nous on transporte 30 kilos de bagages camping + bouffe, il y a moyen d’être beaucoup plus léger si on fait resto + chambre d’hôte par exemple.
L’après-midi est agréable, le soleil est bien présent, et avec le vent dans le dos on a l’impression qu’il n’y en a pas. Une vraie belle journée d’été telle qu’on peut l’imaginer… et la première pour nous.
On poursuit toujours le long de la Seine et à la sortie de Porcheville on persiste à longer. Hélène à une route sur sa carte mais à part une cimenterie c’est sans issue. A l’entrée de l’usine, on voit un panneau qui invite les cyclistes et les piétons à faire attention et bien suivre le long de la Seine. Petite chicane serrée pour rentrer mais on a l’habitude ça fait partie des aménagements traditionnels pour les vélos… compatibles uniquement avec les vélos de courses et les vtt « à vide »… on peut comprendre que là encore on soit un peu « hors norme » et donc que les aménagements ne soient pas pensés pour nous, c’est normal, mais par contre on voit de plus en plus de cyclistes avec quelques sacoches pour une petite expédition à la journée ou des remorques pour enfants. Dans les 2 cas c’est galère voir infranchissable.
On passe donc au milieu de l’usine, c’est marrant.
La sortie par contre est beaucoup plus spéciale. Un tourniquet rouillé façon sortie de métro station la Chapelle à Paris. Là c’est clair : impossible de passer le tandem… et pourtant on est passé ! Ce fut complexe et on a failli rester coincé mais on a fini par s’en sortir en démontant la remorque et en faisant pivoter le tourniquet un peu en avant, un peu en arrière pour passer petit à petit un bout de guidon, une pédale, un second guidon,… épique.
Difficile de planter des sardines ? par de problème il n'en faut que 2 pour la tente... et on peut même s'adapter pour ne pas en mettre ! De bled en bled on rejoint Triel sur Seine où on a vu hier qu’il y avait un camping. En réalité il n’est pas du tout où on l’avait prévu. On trouve un plan… ah il faut traverser, c’est de l’autre côté de la Seine et il semble y en avoir 2 côte à côte… pourquoi pas.
Quelques minutes sans indications puis de nouveau un panneau camping, cette fois au singulier, étrange. On suit néanmoins les indications qui ne nous emmènent pas trop dans la direction prévue… et on remonte en arrière de 4 km, quasiment jusqu’aux Muraux. Grrr. Tant pis, le camping est sympa, sous les pins et pas trop cher, à côté d’une base nautique. Ca ressemble presque à un centre de vacances dans les Landes près des étangs, quelques degrés Celsius en moins. On se repose et se réhydrate car on n’a plus trop l’habitude d’autant de soleil :-)
Estimation pour demain : 50 km, Paris n’est plus très loin. On se dit que ce camping pourrait facilement faire l’objet de courtes excursions depuis Paris de temps en temps pour de courtes vacances.