Mardi 22 août : Frontignan - Montpellier
COMPTEUR
DST : 52.39 km
MOY : 14.69 km/h
TPS : 3h34
MAX : 34.5 km/h
TOT : 674.81 km
La nuit a été bonne. Ce matin, douche directos. Ensuite petit déj' avec l'agréable surprise d'avoir la camionnette de la boulangère qui passe dans le camping. On aura donc du pain frais, sympa. Hélène écarquille yeux devant le coffre rempli de croissants et de pains au chocolat mais va savoir pourquoi on résiste.
On plie (2h toujours, rien à faire) et on part à la recherche d'une petite boutique où acheter du Frontignan (vin cuit apéritif à base de muscat). C'est décidé, ça sera ce qu'on rapportera à Claire, la collègue d'Hélène gardienne de nos plantes et aussi pour nous en souvenir. Ca pèse mais c'est juste pour une étape et on a vidé nos réserves de bouffe. On s'arrête donc, commence à discuter avec le vendeur qui nous fait goûter les différents vins... il est à peine 10h, mais son muscat liquoreux bien frais est très agréable. On a perdu l'habitude de boire quelque chose en dessous de la température ambiante !
On repart donc avec 2 bouteilles, ça rentre pile poil dans les poches arrière de mes sacoches mais c'est juste, impossible d'en caser plus même si ce n'est pas l'envie qui nous manque. On repart en mimant les gens bourrés. On arrive vite au canal du Rhône à Sète (4è canal) et emprunte le chemin de halage bien qu'en sale état. Ca vaut le coup, le canal passe en plein milieu d'un immense étang c'est assez surréaliste !
On retrouve vite les petits plaisirs associés aux canaux : le calme, les bateaux dont les occupants nous font un bonjour de la main, les joggeurs et autres cyclistes qui se font un plaisir de nous renseigner sur le côté du canal à suivre et même sur la façon de rejoindre notre Décathlon ce soir. Ca change d'Agde et ses touristes "prout-prout"... On arrive à Palavas-les-flots et hop on les retrouve ces fameux touristes. Station méga balnéaire, grosses voitures, cabriolets de frime, palmiers à gogo (mais bon c'est joli). On poursuit et oblique vers les terres dans l'espoir de trouver un endroit moins urbanisé et ombragé pour déjeuner. Finalement on aboutit à Pérols, un petit bled sans intérêt et surtout sans avoir trouvé notre bonheur. On est sauvés par un petit parc très calme et avec quelques arbres.
On prend le temps de déjeuner, se reposer... notre Décathlon est à moins d'une heure et ensuite Montpellier une nouvelle heure, donc rien ne presse.
On glandouille, un peu indécis, Hélène ne veut pas revenir en arrière pour rejoindre la mer, donc on reste là à se reposer, Hélène lit, moi j'écris...
On repart et trouve un Décathlon a à peine 15 minutes ... mais ça n'a pas l'air d'être le bon. En fait il est scindé en 3 bâtiments et celui qui nous intéresse est encore assez loin. Imbroglio de bretelles, voies rapides, sens uniques, bref la grande zone commerciale dans toute sa splendeur. On trouve donc et on récupère nos sacs et le multitool qui ont bien été mis de côté, Merci D4. J'achète aussi des gants, les miens sont HS. Si on fait le calcul, nos deux paires de gants Décathlon auront tenu environ 3 semaines en usage intensif, c'est pas terrible... mais pas trop le choix, on prend ce qu'il y a quand on le trouve.
Par acquis de conscience, je vérifie sur le parking qu'on pourra démonter les pédales avec la clé de 5cm de long du multitool. C'est clairement impossible. Retour dans le D4, on fait la queue dans l'atelier (qui est clairement en sous effectif) pour qu'ils nous les débloquent. Le mec monte quasiment debout sur sa méga clé spéciale pédales de 50cm de long avant d'arriver à débloquer nos pédales. C'est clair qu'on n'avait aucune chance !!!
Ensuite direction Montpellier. Les housses sont énormes mais fort heureusement glissés dans une pochette qui permet de les porter en sac à dos.
Ah j'oubliais : prix de la housse : Tarif normal 63 euros !!! Sympa le surcoût, surtout quand il en faut 2. Merci la SNCF
Coup de bol elles étaient bradées à 45 euros et le caissier n'en a compté qu'une car elles étaient scotchées entre elles (pour la réservation) 45 euros d'économisés, ça nous paye le resto de ce soir !
On passe 2 heures à trouver le centre de Montpellier car on tombe à chaque fois sur des voies rapides. Puis il nous faut encore beaucoup de temps pour trouver la gare car tout le quartier est en travaux. On a bien dû faire 15 bornes alors qu'entre le D4 et la gare il n'y a que 4/5 km à vol d'oiseau !. On s'en fout on n'est pas pressés et ça nous permet de découvrir un peu Montpellier.
On va tour à tour aux toilettes (50 centimes à chaque fois, merci la SNCF) pour se rafraîchir et se changer. Ca fait du bien.
Ensuite on part à la recherche d'un resto, un bon ! avec terrasse pour avoir les vélos sous les yeux. On trouve et c'est très bon, c'est luxe, c'est arrosé (kir + ¼ de vin par personne). On est nazes alors la moindre goute d'alcool nous assomme et c'est un peu pompettes qu'on quitte le resto vers 22h30.
On rejoint la gare pour la séance de fun dont on a tant rêvé : le démontage. Pas de miracle il faut bien tout démonter : roues, gardes boues, porte bagages, béquille, pédales, ...) Bonne surprise : les "cornes" ne posent pas de problème, et pas besoin de tourner le guidon si on retire le garde boues avant (ou l'inverse, au choix).
Les gens nous regardent, s'interrogent, ne comprennent pas. On leur explique, ils hallucinent, nous racontent leur propre expérience dans le domaine... rien de très rose. Un étranger prend peur car on ne l'a pas prévenu lui qu'il fallait démonter le vélo. Pas de souci, lui a une place dans le fourgon (et dans un autre train pour Metz, pas Nantes).
Au final ça rentre sans trop de souci. Il nous reste 15 minutes, tout juste le temps de se rendre sur notre quai avec tout le merdier. Le train arrive juste, parfait.