Jeudi 16 août 2007 : Egmond aan Zee -> Den Helder
COMPTEUR
DST : 57.37 km
TPS : 3h18
MOY : 17.44 km/h
MAX : 36.16 km/h
TOT : 916.1 km
Nuit pluvieuse et tente bien mouillée au réveil à 6h30, mais le temps n’est finalement pas trop pourri. Petit dej de luxe : pain, confiture (on a trouvé des petits pots comme dans les hôtels au supermarché d’hier). Je renverse l’eau du thé dans l’abside, pas glop, elle était juste chaude. Tant pis on recommence. On quitte le camping à 8h30 mais il y a déjà pas mal d’activité : les petits vieux et les gamins se lèvent tôt :)
C’est toujours assez rigolo de voir les mamies en peignoir/bigoudis aller aux sanitaires avec le gros rouleau de papier toilette à la main.
Au bout de quelques km une petite pluie fine nous tombe dessus. On enfile les surchaussures mais je doute de la nécessité des ponchos. L’évidence se présente à peine quelques centaines de mètres plus loin : oui il les faut bien. On est bien contents de les avoir pris, j’avais un doute avant le départ car ça fait un peu double emploi avec le coupe-vent qui est déjà bien impérméable. Quand il pleut vraiment comme ça, bretelles plus ceinture permettent de continuer sans finir trempés !
Par contre on emprunte pour la 2eme fois seulement depuis le départ une piste cyclable qui n’est pas goudronnée, un chouette chemin de sable et de cailloux tassés et on se prend du coup plein de flotte et de sable par-dessous... on a du faire le cruel choix entre des pneus plus larges ou des gardes-boues il y a quelques mois... c’est les pneus qui l’ont emporté...on assume ! Nos Schwalbe Marathon Supreme en 700x37c sont parfaits jusqu’à présent : bien roulants, solides mais suffisamment larges et structurés pour envisager sans crainte les chemins et ne pas trop souffrir aux poindres pavés et racines. Les pneus de course (700x28c) d’origines nécessitaient également d’être gonflés trop forts (8.5 bars) pour pouvoir le faire avec une petite pompe facilement transportable en rando.
On tient bon, les jambes bien crades, mais la pluie redouble. Le moral d’LN reste bon, à mon grand étonnement car elle interprète cette pluie comme une mise à l’épreuve juste avant notre destination finale : Den Helder.
La mise à l’épreuve continue ensuite dans les dunes : la pluie a cessé mais le relief s’accentue. Un vrai champ de bosses coupe-pattes, le tout avec un vent moitié de travers et moitié dans la figure. On maintient malgré tout une moyenne autour de 18 km/h, on a envie d’arriver.
On comprend au passage pourquoi la majorité des pistes cyclables dans les dunes sont en pavés (genre autobloquants). On imaginait la galère pour les poser, mais on constate que ça bouge beaucoup moins avec les racines que le bitume et surtout que l’eau s’écoule rapidement dans le sable en dessous quand il pleut alors que le bitume fait des flaques pas super agréables !
Lorsqu’on arrive à Den Helder, on voit enfin la mer, cachée depuis des km par la dune... et on comprend aussi pourquoi la piste est dans le creux de la dune plutôt que dessus. Un vent comme à Ouessant en hiver nous accueille ! Le vélo ne tient même pas posé le long d’un phare, le vent le fait reculer. On savoure un peu mais ça caille !
On rejoint ensuite le centre de Den Helder et on cherche un resto pour fêter notre « but atteint ». Même s’il reste pratiquement encore autant de kilomètres à parcourir, on a atteint le bout de notre route 66 à nous : La LF1.
On pose le vélo, laisse tout, on commence à déstresser : il n’y a rien de super intéressant pour des voleurs dans les sacs et le vélo lui est bien accroché. Le U malgré son poids a un côté super rassurant, car autant une câble en spirale peut être coupé, autant le U il faut en vouloir pour le couper en pleine journée (disqueuse chaudement recommandée, pas très discret en ville).
On trouve un petit resto accueillant et on déguste un repas succulent même si très simple : brochette (poulet ou bœuf) avec une sauce aux cacahuètes frites et salade, une vraie salade avec plein de trucs sympa dedans, de la sauce et des aromates, pas la vulgaire feuille verte et le quart de tomate des tristes assiettes parisiennes. Le tout avec une bière blanche : c’est le paradis. C’est super bon, on est bien, le soleil filtre désormais au travers de la vitre, on a le sourire jusqu’aux oreilles.
On se balade ensuite et fait quelques emplètes. On trouve enfin une sonnette fixable sur notre guidon au diamètre atypique (enfin un guidon de vélo de course tout con pourtant, mais introuvable en France), une petite boussole avec un aussi petit thermomètre (les 2 nous ont manqué) et une carte postale pour ma sœur enceinte... une petite vache avec un petit veau dans le ventre... ça devrait lui plaire. Par contre impossible de trouver des cartes à peu près potables représentant Den Helder. C’est plus une ville portuaire, industrielle et résidentielle qu’une station balnéaire. On papote un peu avec la nana du magasin où on trouve la boussole et elle nous conseille quelques coins à visiter autour de Den Helder. Elle est épatée de notre périple, du coup on est assez fiers :-)
On se fait notre dessert dans un salon de thé repéré avant le déjeuner : gauffre au chocolat + chantilly maison avec un cappucino. Là encore on prend un bain de soleil derrière la vitre, à l’abri du vent ! On savoure notre exploit.
On rejoint ensuite le camping le plus proche et on prend direct 2 nuits. Demain jour de « repos », on veut aller juste avec le tandem et le pique-nique sur l’île de Texel un peu plus au nord. Il paraît que c’est joli... et pour y aller il faut prendre un ferry... et LN adore les bateaux ! A/R dans la journée.
Après la douche (payante une nouvelle fois) mais il y a de l’eau chaude aux robinets quand même, on fait un petit bilan des kilomètres restant et du trajet retour en fonction du nombre de jours restant. Tout va bien on est dans les temps. Il faudra juste qu’on trouve une carte plus précise des Pays-Bas parce que notre carte des grandes pistes cyclables est en fait un peu légère.
Le temps joue encore avec nous : soleil, on met le linge à sécher... pluie... on rentre tout... 3 fois de suite !
On dine « tard » et on comprend du coup pourquoi on vit décallés (6h30->21h) : parce qu’à 21h30 il fait nuit, et à la lampe frontale tout devient tout de suite beaucoup plus compliqué et moins agréable. Bref à 22h on est couchés !