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De Paris à Den Helder (Pays-Bas) en tandem


Samedi 18 août 2007 : Den Helder -> Workum


COMPTEUR
DST : 80.54 km
TPS : 4h09
MOY : 19.41 km/h
MAX : 36.14 km/h
TOT : 1046.3 km
La nuit a été une fois de plus moyenne et LN a fait un cauchemar dans lequel je la quittais, sympa ! Le réveil à 7h est difficile. On plie néanmoins dans les temps et à 9h on est sur le parking du camping à essayer d’appeler les chambres des amis du vélo d’aMsterdam pour réserver une nuit pour lundi. Pas de bol tout est pris ! grrr ! Ce sera donc camping : un peu au nord la veille et un peu au sud ensuite avec une quarantaine de km entre les 2 ce qui devrait nous laisser du temps pour se balader dans Amsterdam dans la journée.
On part finalement vers 9h45 et il se met à pleuvoir un peu... rien de bien méchant, les ponchos resteront dans la sacoche ! Direction aujourd’hui le troisième et dernier grand ouvrage de la protection anti raz de marée des Pays-Bas : une digue de 30 km de long, créée de toute pièce à partir de 1927 en plein milieu de la mer pour boucher un genre d’estuaire afin de réduire les kilomètres de côtes à protéger derrière. Un peu comme en Zélande. Là point de portes mobiles, ils ont bloqués la mer et derrière c’est donc devenu une étendue d’eau douce qui a par endroits été asséchée pour créer de nouvelles terres. Les hollandais sont très inventifs question ingénierie hydraulique :-)

Un canal de plus La saison des tulipes est passée depuis longtemps, mais il reste quelques arums colorés Et un de plus

On se retrouve donc sur cette digue et c’est parti pour 30 km de piste rectiligne vent dans le dos entre 28 et 29 km/h en permanence. On s’arrête à mi-chemin pour déjeuner. On s’abrite le long d’un tas de « cailloux » utilisés pour la fabrication de la digue, c’est marrant. On peut se faire une soupe et des pâtes à l’abri du vent car il fait un peu frais. On repart et finit par arriver de l’autre côté. On oblique plein sud et du coup on se prend le vent en plein dans la tronche. La moyenne s’effondre à vue d’œil. On peine à dépasser les 16 km/h alors que les funboarders et autres kite-surfers s’en donnent à cœur joie !

La digue de Den Oever : 30 km conçus à main d'homme au milieu de la mer ! La dernière pierre, posée en 1932 Déjeuner à l'abri de quelques blocs de la digue inutilisés

On traverse difficilement la jolie ville de Makkum car il y a une espèce de grande kermesse avec défilé, cants de marins... c’est sympa mais difficile de se frayer un chemin avec notre convoi exceptionnel.
On poursuit vers Workum et alors qu’on hésite 10 secondes pour la direction du camping, 2 hollandais d’Utrecht viennent spontanément nous demander où on va. Ils nous recommandent un autre camping que celui envisagé : plus sympa et moins cher. On fait donc quelques km de plus mais on a hâte d’arriver.

Les ennuis commencent, un arceau pété Une des solutions de sauvetage de notre tente On commence à planter notre tente quand soudain tout s’écroule : un gros CLAC nous surprend : un arceau pète alors qu’il n’est même pas encore totalement sous tension. Marrant, l’autre jour, la nuit de la tempête je disais LN : « t’inquiète pas ça va aller, le seul truc qui pourrait être très pénible c’est qu’un arceau pète, ce qui est quand même assez improbable car c’est très souple »... ben voilà, c’est fait ! En plus demain c’est dimanche donc ça va pas être évident à gérer !
Je rivalise d’imagination pour faire une réparation : gaffer (gros sotch toilé dont j’avais emmené quelques dizaines de cm enroulés sur notre bâton de marche) sur la cassure : ça ne tient pas 3 secondes. Atèle avec des sardines, ça tient juste le temps de finir de monter la tente et scratch ça déchire le scotch. Il aurait fallu plus de longueur... mais on n’en a pas. J’enchaîne donc sur les solutions de secours pour tendre la tente du mieux possible avec un arceau en moins : bâton de marche, la corde à linge, le bout d’arceau restant, des sangles de sacoches... C’est loin d’être idéal mais ça va permette de passer la nuit tranquillement s’il ne pleut pas trop.
Finalement c’est LN qui trouve par hasard la solution pourtant évidente : on vire le nœud de l’élastique de l’arceau et on enlève ensuite le morceau pété. On remonte le tout et on a un arceau utilisable tout juste raccourci de quelques dizaines de centimètres. Là encore ce n’est pas idéal mais ça permettra d’attendre lundi une solution sans souci. Les 2 toiles ne se touchent pas, donc ça devrait aller.
Du coup il est déjà tard on enchaîne alors rapidos douche, lessive, diner, vaisselle, lavage de dents et couchage, ouf !