Vendredi 24 août 2007 : Breda -> Leuven -> Neerijsie
COMPTEUR
DST : 113.23 km
TPS : 6h06
MOY : 18.55 km/h
MAX : 46.39 km/h
TOT : 1411.3 km
Etant donné la journée « off » imprévue d’hier, je crois qu’inconsciemment on a envie tous les deux de compenser et de « rattraper notre retard » alors qu’on est largement dans les temps. On met le réveil à 6h et à 8h on quitte le camping non sans avoir dérangé les petits lapins :) On enchaîne les kilomètres sans trop d’arrêts ni trop se perdre et vers midi on a déjà 60km derrière nous. On a quitté les Pays-Bas et retrouve la Belgique et ses routes tape-cul en béton. On souffre une bonne partie de l’après-midi sur des aménagements cyclables moyens : très étroits, sur des trottoirs avec bateaux tous les 10 mètres, ça fatigue. On se rend compte que si la Belgique nous avait semblé le pays du vélo, en fait ce sont bien les Pays-Bas le vrai royaume de la bicyclette avec purement et simplement la prise en compte systématique des vélos pour toutes les routes. S’il y a une route pour les voitures il y a une piste cyclable pas loin. S’il y a un carrefour, il y a un aménagement spécifique pour les vélos, avec une super signalisation, des panneaux pour les directions juste pour les vélos, ... C’est en quittant ce royaume qu’on se rend vraiment compte de tout ce travail, que dès la conception d’une quelconque voie le cycliste est pris en compte... là encore nos comparaisons avec Paris et la France en général sont très très douloureuses !
Enfin... à deux reprises on tombe sur des routes barrées. A 5 km le détour, les km s’additionnent. Lorsqu’on arrive à Leuven (Louvain), le compteur indique 99 km. On va au centre d’infos pour savoir où sont précisément les campings et on apprend que celui sur lequel on comptait et qui est le plus proche est ... fermé. Les autres sont à 13 km. Reste l’auberge de jeunesse (s’il y a de la place) ou le Bed and Breakfast avec le tarif associé. Après une longue hésitation et le souvenir de l’hôtel de Diksmuide on trouve plus sage de prendre l’option camping. On a 3 cartes différentes mais aucune n’est vraiment adaptée au trajet souhaité. On se retrouve pour la première fois sur une 2x2 voies sans aménagement cyclable clair. Il y a une bande d’arrêt d’urgence hyper large, à moins que ce soit une piste cyclable. On ne sait pas trop, on fait 2 km dessus sans se faire klaxonner mais on n’est pas fiers. On est contents de retrouver rapidement une voie plus adaptée. Par contre on retrouve à nos dépends le relief. On s’était très bien habitué au plat pays ! Après 100 km dans les jambes, les côtes à 10% font mal, surtout que les descentes sont pleines de virages, donc pas de pointe vertigineuse au programme ;-( On trouve enfin les indications du camping mais c’est 12% et probablement même 15% sur la fin qu’il faudra affronter, le tout sous une pluie aussi soudaine et courte que violente. Juste pour nous embêter. On fait les derniers 50 mètres à pied et on peine même à pousser le tandem.
Ce soir en montant la tente on entend un craquement : c’est le deuxième arceau qui est prêt à péter. On inspecte tous les morceaux et on changera 3 morceaux qui sont fendillés, toujours au même endroit, là où il y a 2 petits poinçons qui permettent au petit morceau de tenir dans le grand. Il y a visiblement une fragilité dans le concept... pas bien rassurant.
Toujours des petits lapins dans l’herbe « non coupée » selon le proprio : un vrai gazon de 5/8 cm en réalité !
Douche-lessive-diner-vaisselle... tout enchaîné car il est tard. Coucher à 21h30, ça fait une bonne journée. Demain lever plus raisonnable : 7h00 :-) On savoure, étendus sur le matelas notre nouveau record : plus de 113 km !