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De Nantes à Dax le long de l'Atlantique


Samedi 9 août : Seignosse - Dax - Nantes


COMPTEUR
DST : 51.60 km
MOY : 15.75 km/h
TPS : 3h16
TOT : 695 km
Le poignet d'Hélène va un peu mieux, on peut continuer ! Ce matin on remonte un peu, Seignosse aura été le point le plus au sud de notre périple !
Direction Dax. Il fait encore très chaud ce matin et en route on se prend à discuter de l'idée de prendre le train directement ce soir plutôt que de chercher un camping, ce qui n'est jamais évident dans les villes un peu importantes. On roule bien, et finalement vers 10h30 on a rejoint Dax.
En chemin quelques superbes maisons landaises et une chouette église !

A la sortie de Seignosse Superbe maison landaise On passe un peu par hasard devant la gare et on s'arrête pour prendre les billets. Hélène ressort 10 minutes après : "bon ben il y a un Dax-Bordeaux à 11h et ensuite Bordeaux-Nantes à 16h. J'ai pris les billets"
La visite de Dax sera donc pour une autre fois. Tout s'enchaîne très vite, un agent nous fait traverser les voies avec les vélos afin qu'on n'ait pas à descendre les escaliers avec les vélos, on monte les vélos dans l'immense fourgon, le contrôleur referme à clé derrière nous, royal. Rien à démonter, même pas les sacoches !

Gare de Dax Gare de Dax On refait très vite le trajet fait les jours précédents, on recroise quelques endroits où on est précis "tu te souviens, on a traversé la voie ferrée à cet endroit il y a trois jours..." et on arrive sans embûche à Bordeaux.
Là on a 4 heures de battement. On prend le temps, on va s'acheter de quoi faire un pique nique et on se pose dans le premier endroit un peu accueillant pas trop loin de la gare. On est chargés, on n'a pas de plan de Bordeaux donc on veut éviter de s'aventurer trop loin.
C'est ultra pénible : il crève de chaud, il n'y a pas beaucoup d'ombre. On se fait pas mal déranger "heu vous pourriez surveiller mon chien pendant quelques minutes le temps que j'aille acheter un billet de train parce qu'ils n'ont pas voulu que je rentre avec"... et nous voilà avec un énorme clébard attaché au banc à quelques centimètres de nous... gloups !

Enfin le train arrive, pas de pb pour les vélos, même principe que pour le Dax-Bordeaux. On nous conseille même un compartiment handicapés juste à côté de l'espace où sont les vélos pour qu'on ne soit pas trop loin à l'arrivée : royal ! En plus c'est un compartiment avec seulement 3 places au lieu des 6 habituelles... a priori on sera tous les deux tranquilles jusqu'à Nantes !
2 minutes avant le départ du train, un mec débarque dans le compartiment avec son énorme clébard... pas le même que tout à l'heure mais même gabarit. C'est parfait, l'espace vide laissé par les 3 sièges en moins c'est pile poil pour que le chien s'allonge... grrr...
Et nous voilà embarqués dans 4 heures de galère. Le mec ultra gentil, beaucoup trop en fait, qui nous tient le crachoir pendant 4 heures, qui nous confie son chien pendant qu'il va aux toilettes "je ne lui met pas la muselière même si c'est obligatoire, mais faut pas avoir peu il est gentil !"... enchainé avec les :
Lui : ça vous dérange pas si je fume ? (train non fumeur).
Nous : heu si !
Lui : oh, alors je vais dans le couloir
Ok... sauf qu'il ouvrait toues les 10 secondes la porte du compartiment pour nous dire "ah au fait ... patati... patata...".
On a essayé de lui dire, de faire semblant de dormir, rien à faire... "tient regarde c'est une photo de ma femme, et là c'est mon fils, il est beau hein mon fils !"... "hé tu veux une bière ?" (et il sort un pack de 6 de sa valise)...

De retour à la maison La gare de Nantes fut pour nous libératrice... Hop les vélos dans le tramway pour gagner un peu de temps car la nuit tombe et au terminus on renfourche nos montures pour rejoindre Saint Aignan. La nuit est bien tombée et on n'est pas super équipés niveau lumières. C'est assez folklorique mais on arrive à la maison et on retrouve le confort de la civilisation : le frigo ! On s'enfile des boissons fraîches assis sur le canapé, ça fait du bien car la journée à été longue !


A l'issue de ces vacances un petit bilan s'impose :
  • C'était vraiment super chouette, la descente plein sud avec la mer jamais très loin c'est super agréable. Nous avons tous les deux grandi avec la mer pas loin et on se sent vraiment très proches de l'océan. C'est absolument indescriptible, ce n'est pas l'idée d'aller de baigner, mais plus le calme, l'horizon ouvert, la sérénité...
  • Ce type de vacances a plein d'avantages : ça rapproche de la nature, rend les rencontres plus faciles (discuter quelques minutes avec un secouriste, les monos d'une colonie de vacances...). C'est aussi relativement peu coûteux sur place (hormis les campings à touristes)...
  • Aucun problème technique niveau vélos. Mais il est vital de partir avec un bon VTC ou VTT bien révisé. Les 18-27 vitesses sont utiles, même sur un parcours initialement considéré comme relativement plat.
  • Nous avions un très mauvais équipement pour nous protéger de la pluie. Autant pour les bagages nous avons bien géré la chose (tout dans des sacs poubelles ou ziploc étanches) autant niveau vêtement c'était un peu n'importe quoi : parkas de récupération pas très imperméables, pas de vrai vêtement chaud ...
  • Niveau vêtements c'était un peu pareil : nous avons emmené beaucoup de choses mais ça n'était pas toujours très cohérent : s'il est nécessaire de faire un peu de lessive chaque jour (seulement 2 cuissards par exemple) alors aucun intérêt de prendre plus de 2 t-shirts, et 2 paires de chaussettes.
  • On a trimbalé beaucoup de choses peu utiles (des fringues "de ville", de la vaisselle, des "au cas où"...) et parallèlement des petits détails nous ont manqué (un peu de sirop pour donner du goût à l'eau par ex, et pas super pratique d'acheter un bidon d'un litre sur place). Un voyage en France implique qu'on n'est jamais loin d'un supermarché, d'une pharmacie, d'un hôpital... inutile de chercher à parer à tous les problèmes possibles à l'avance.
  • Le temps entre le réveil et le départ sont très longs. On ne traîne pas trop, mais le temps de tout plier de manière compacte, de remettre les sacoches sur les vélos (la fixation prend du temps) et 2 heures se sont écoulées. Donc même en se levant très tôt la matinée est déjà pas mal entamée et la chaleur arrivant vite l'été, ça empêche de faire beaucoup de kilomètres dans des conditions agréables.
  • Ce type de vacances est très lié à la météo. 1 semaine de pluie et de vent peut rendre le voyage peu agréable. Il faut y être préparé et pouvoir aviser.
  • Beaucoup de temps perdu pour faire les courses : la prochaine fois, on allège autant que possible les bagages pour se permettre de prendre un peu plus de nourriture et avoir une autonomie de 3/4 jours. Il faut aussi repenser le choix de la nourriture et éviter les choses périssables à la chaleur, et optimiser le ratio poids/calories apportées afin de ne pas se surcharger inutilement (les conserves c'est plein d'eau inutile par exemple).