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De Paris à Marseille en tandem


Mardi 11 août 2009 : Maily-le-Château->Clamecy->Chitry-les-Mines


COMPTEUR
DST : 63.63 km
TPS : 3h43
MOY : 17.13 km/h
MAX : 37.11 km/h
TOT : 285 km
A 2 pas du camping Réveil 6h20, plus tard que d’habitude car ce matin on doit nous apporter des pains au chocolat vers 8h15, le luxe du camping !
La nuit a été très bonne, Hélène a dormi sur le dos et le côté plutôt que sur le ventre et dans cette configuration les matelas sont vraiment super confortables. Les courbatures ont bien diminué et on sent que ça y est on commence à avoir le rythme.
On prend le petit dej (les pains au chocolat sont pour une pause sur la route), on plie et on est prêts vers 8h05 ! Rare. C’est quand on a le temps et qu’on est obligés d’attendre qu’on plie le plus rapidement !
Du coup on s’installe à une petite table du camping et on attend nos viennoiseries. Le mec est à la bourre et veut finir sa tournée avant de nous faire payer la nuit de camping, rhaaaaaa. On en profite malgré tout pour prendre le temps, discuter tranquillement assis dans des vraies chaises, bref on est biens et ce petit contre temps est aussi un moment bien agréable et qui change des jours précédents.

On attend nos pains au chocolat On mange nos pains au chocolat On décolle enfin vers 9h ! ouf !
On reprend le canal qui rapidement perd son goudronnage pour devenir gravillonné. Je souffre pour le vélo à chaque fois que j’entends un gravier qui est propulsé contre le cadre, « bing » (aie). Le tandem a dû entendre mes pensées puisqu’un gravillon vient se mettre dans la chaîne primaire (celle qui relie le pédalier avant à celui de l’arrière) et la fait dérailler.
Je sors mon attirail « bricole », les gants de dentiste (merci Lucas) et en 4 secondes 12 c’est remis. Je range et on repart... en fait non... Je demande à Hélène de mettre la pédale droite en haut (c’est notre petit rituel pour ne pas s’envoyer les pédales dans les tibias : c’est elle qui gère la remontée de la pédale avant de repartir)... et là elle me dit « heu ben c’est fait ! »
Misère, on a encore oublié qu’il faut synchroniser les 2 pédaliers sinon ça marche beaucoup moins bien. Pour ça il faut refaire sauter la chaîne et là les petits gravillons se planquent. On essaye de mettre une clé allen en guise de gravillon entre un plateau et la chaîne, mais que nenni ! On est à 2 doigts de tout péter mais la chaîne résiste.
Dans ces cas là il n’y a pas 36 solutions : l’artillerie lourde : desserrage de l’excentrique. C’est toujours un peu pénible car une fois la chaîne détendue, ça fausse l’alignement des manivelles, donc c’est test&trial c'est-à-dire on essaye, on retend, on regarde... « ah c’est encore un peu décalé », on redesserre, on fait sauter la chaine d’un cran sur l’un des plateau, on retend... « mince c’était dans l’autre sens »... on recommence jusqu’à l’obtention d’un alignement parfait. Il y a peut-être une technique meilleure, genre compter le nombre de maillons de la chaîne, mais je n’ai pas assez de doigts pour ça :-)
Bref, le temps passe et on n’est pas spécialement en avance, surtout qu’aujourd’hui normalement c’est grosses courses alimentaires pour ravitailler.

Le long du canal du nivernais canal du nivernais canal du nivernais - la piste cyclabe luxueuse !

On repart jusqu’à Clamecy, le plus gros bled du coin et notre route naturelle nous fait passer à 2 doigts d’un Leclerc : nickel.
On recharge en un peu tout, ça fait plaisir de ne pas transporter depuis 250 km de la bouffe qu’on aurait pu acheter ici. Je l’ai déjà évoqué dans des récits précédents, mais il faut être aussi cohérent que possible dans les ravitaillements pour tomber à court de tout en même temps (petit dej, collations, repas...). Inutile d’avoir des barres de céréales pour 10 jours s’il faut repasser par un supermarché dans 3 jours pour acheter de quoi faire un dîner !
Traditionnel dédoublemballage et décartonnage sur le parking, sous les yeux toujours écarquillés des autres clients.
On part ensuite à la recherche d’un coin pique-nique car il est déjà bien tard. Le pique nique est royal avec du frais bien frais comme seul le jour de courses peut le fournir. Pain pita, coleslaw, jambon blanc, fromage, tomates cerises, et jus de fruit frais.
5 minutes à peine après la fin du repas, je suis pris de crampes intestinales sévères. Bien sûr l’aire de pique nique ne se prête pas du tout à la découverte de ce qui pourrait être des toilettes. Même s’il y a une table et des bancs il n’y a même pas de poubelle.
Ca empire, et je finis en catastrophe dans un champ presque sous les fenêtres d’une maison voisine. Etrange et incompréhensible, c‘est trop tôt pour être lié à ce que je viens de manger et je n’avais absolument pas mal avant... en tout cas ça change des boutons de moustiques et de chaleur d’Hélène :-)
On repart doucement, il y aura quelques arrêts supplémentaires dans des coins boisés... Les divers médocs contre les maux de ventre semblent faire un peu effet... eh oui, étant un peu fragile côté ventre, on trimbale toujours quelques médicaments... on a bien fait !
Finalement le canal étant plat (logique) et le chemin de halage sympa on enchaîne tranquillement les kilomètres et on pousse assez loin et assez tard (17h15). On finit par trouver un coin adapté au bivouac après 63 km, l’honneur est sauf car selon nos estimations on doit parcourir 1 000 km en 16 jours... soit 62.5 km par jour.

Le long du canal du nivernais Le long du canal du nivernais Le long du canal du nivernais

Le lieu de bivouac est très chouette même si un peu exigu.
Toilette bien pénarde, sans risque d’être surpris. Le ventre continue à me faire des hauts et des bas mais pas autant que les moustiques ne dévorent Hélène qui étrenne pour l’occasion un bracelet à la citronnelle.

Bivouac bien agréable Spaghettis + soupe aux légumes Spaghettis + soupe + parmesan

Au diner... des pâtes soupe légumes méditerrannéens + du parmesan, super bon ! En tout cas dodo de bonne heure pour se reposer tous les deux et repartir (on l’espère) de bon pied demain matin... à 6h toujours.

Difficile d’avoir autre chose qu’un réseau edge très faiblard pour poster notre position ce soir mais c’est toujours mieux qu’hier où on avait un réseau « T-mobile », même pas d’Orange ! On se serait cru à l’étranger.