Mardi 18 août 2009 : Valence->Montélimar->Pont-Saint-Esprit
COMPTEUR
DST : 89.81 km
TPS : 4h01
MOY : 22.33 km/h
MAX : 44.93 km/h
TOT : 904 km
Ce matin on speede pour quitter ce camping très moyen. Jai eu un peu de mal à digérer tous ces féculents et le début de nuit a été difficile à 30°C avec toujours 25°C au réveil.
7h30, direction plein sud via... la nationale. Ca y est ça recoupe ce que j’avais déjà lu à droite et à gauche sur le net : que dalle pour les vélos, les aménagements prévus ne sont pas réalisés... J’avais l’espoir que ça voulait simplement dire qu’il n’y avait pas de piste cyclable bitumée et en site propre mais qu’il y avait des départementales sympa et des chemins de halage potables, pas praticables avec un vélo de course mais faisable en vtc... mais globalement, en ce mois d’août 2009, hormis 10 km après Condrieu : entre Lyon et Marseille, toujours pas la moindre trace d’itinéraire vaguement adapté aux cyclistes. Le projet d’aménagement du Léman à la Méditerranée est une vaste blague encore au chaud dans les cartons et bien mis en avant sur un site web, mais pas un cm de goudron ou ne serait-ce que de route tranquille ou de chemin de halage potable à se mettre sous la dent !!! Le réseau routier nord sud est bien dense en autoroute, 2x2, nationale... mais pour les vélos, même niveau départementales il n’y a quasiment rien.
On trace donc vers Montélimar. L’appel du nougat nous donne des ailes puisqu’on fait passer la moyenne au dessus de 23.5 km/h. Il faut savoir qu’en pratique, quand on roule longtemps à 20 km/h on a au final une moyenne de 17 km/h. Etonnant ? Pas tellement, car dès qu’on doit s’arrêter (stop, feu, pause...) et repartir, on roule pendant un bon moment en dessous de ces 20 km/h... donc la moyenne baisse pas mal. Donc pour avoir ces 23.5 km/h on a roulé autour de 30 pendant un bon moment.
Bref, à Montélimar on se pose pour acheter des cartes postales et des nougats et direction la poste pour les expédier à la maison et à mon travail car hors de question de les trimbaler au soleil pendant le reste du voyage... et puis j’en connais à Paris qui vont être contents de recevoir un petit colis :-)
A la sortie de la poste on discute avec un cyclocouchiste (bref un gars en vélo couché) de Montélimar. Il est très sympa et très bavard mais a moitié l’air sous l’emprise de substances illicites tant il est speed et incapable de rester 5 secondes sans gigoter partout. Il adore les montées et visiblement il fait un paquet de bornes tous les jours dans le coin. Il nous conseille quelques itinéraires pour éviter la nationale, on va suivre ses conseils pour la sortie de Montélimar, on avisera ensuite.
Du coup il fait déjà très chaud quand on repart, direction Donzère. On contourne un massif montagneux et on est bien contents de notre choix, nous les montées c’est pas trop notre truc.
On décide de pousser un peu jusqu’à 12h15/30 même si on se poserait bien plus tôt car on sait que l’après-midi sera chaud et qu’on ne roulera pas beaucoup.
A donzère, on trouve un super parc mais on préfère continuer un peu en comptant sur une forêt indiquée sur la carte. En réalité ça ne va pas le faire du tout, il n’y a qu’une pauvre aide de sortie d’autoroute en plein soleil avec juste 3 petits arbres et un bout de forêt un peu plus loin mais en hauteur et sans accès depuis la route. Retour donc sur nos pas vers le parc qui lui est beaucoup plus agréable, avec des toilettes et un robinet.
Au déjeuner : pain de mie avec jambon cru, semoule, compote. Sieste et écriture de cartes postales. Déjà 63 km on a bien roulé !
Avant de repartir on profite du robinet pour se laver un peu et se rafraichir avant de se retartiner de crème solaire. On refait les niveaux des bidons et c’est parti pour la traversée du désert. Un peu de route nationale brûlante en cette fin d’après-midi.
Un peu de départementales plus calmes mais aux champs secs de chez secs. Même les tournesols sont déshydratés. On fait pas mal de pauses. Il est plus de 16h mais on crève toujours autant de chaud. Un thermomètre sur un mur au soleil indique 50°C !
On continue un peu jusqu’à Pont-Saint-Esprit où on a repéré un camping à la ferme. Ca sera forcément beaucoup plus sympa que la nuit précédente (12 euros).
En effet on y arrive finalement sans souci.
La gérante a 2 filles qui sont sur Paris et qui habitent à 50m de chez nous, c’est marrant. On sent par contre qu’elle a une vision très provinciale de Paris où elle ne doit pas mettre beaucoup les pieds, elle évoque le fait qu’il n’y a encore pas si longtemps pour aller à Paris il fallait bien s’habiller... ça nous fait sourire.
Le temps se couvre et on speede donc pour planter la tente car on craint le même plan que les 2 jours précédents mais avec le retard dû au fait qu’on a pas mal descendu vers le sud depuis.
Le vent se lève pendant qu’on se lave, on entend 3 goutes sur la tôle ondulée de la grange qui fait office de sanitaires... mais ça ne pète pas. Les cigales continuent de chanter :-)
Au diner : spaghettis soupe champignons, soupe à la tomate, compote, petits beurres. Oui ça n’est pas trop original mais on ne s’en lasse pas.
On planifie la courte étape de demain car on rejoint Sandrine, Lucas et Sacha (ma sœur, son mari et leur fils d’un peu moins de 2 ans) dans un camping près d’Avignon. On avait dit Avignon et ils ont déjà réservé à Sorgues, un peu à l’est et bien sûr c’est n’est ni sur notre route ni sur nos cartes... il va falloir improviser. On a les coordonnées GPS du camping, et un peu étudié le trajet sur Maps, on devrait s’en sortir.
On ne traîne pas trop car demain lever de bonne heure (« ah bon 6h c’était pas déjà de bonne heure ? » ;-) pour passer le long du centre atomique de Marcoule avant le rush des employés qui embauchent, sur le conseil de la gérante du camping.