{if $serveur_de_prod != 1} {/if}
Page précédente Page suivante Retour à la page d'accueil cyclotourisme

Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 6 – Jeudi 15 juillet : Donongton -> Gainsborough


COMPTEUR
DST : 76.88 km
TPS : 4h18
MOY : 17.89 km/h
MAX : 55.19 km/h
TOT : 323.30 km
On a découvert que les anglais vivaient réellement une heure plus tôt que nous : le diner à 18h est logique car ils sont globalement sur la même longitude qu’en France (Le méridien de Greenwich passe à Bordeaux), donc ils ont la même heure solaire que nous mais leur montre recule d’une heure par rapport à la France. Donc quand il fait nuit à 19h en France, il fait la même nuit à 18h chez eux.
On adapte donc notre rythme, ce matin réveil à 6h30… et surprise il y a déjà plein de monde sur la route. On quitte notre champ de blé et on alterne quelques passages vent sur le côté (ça souffle) et vent dans le dos (woooooo ça va vite sans forcer et on a l’impression qu’en fait il n’y a pas de vent du tout… sauf quand on s’arrête). Le relief s’accentue et la pluie est de la partie. Elle joue avec nous (et les nerfs d’Hélène) : quand on s’arrête enfin, après 10 minutes de soleil à transpirer sous les ponchos, ça se couvre dans les minutes qui suivent et la pluie reprend là où elle s’était arrêtée.
Sleaford, commune avec une superbe usine toute en brique, un peu désaffectée à en voir certains toits qui manquent mais à voir quand même. On arrive vers midi à Lincoln autre ville très chouette avec un château et une cathédrale en hauteur qui en impose.
Les joies de la météo changeante, ce sont les couleurs spectaculaires du paysage La pluie n'est jamais loin On fait une halte près d’un centre de bus / centre commercial pour trouver de l’eau. Eternels problèmes du voyage en autonomie : trouver de l’eau et un coin pour bivouaquer, jamais simple et récurrent.
Les toilettes publiques sont fermées « pendant les évènements » (lesquels ? on ne saura jamais). Direction la cafétéria du coin où pour un don de 10 pences à une œuvre caritative j’ai accès aux toilettes, cool.
Quand je reviens, Hélène est en pleine discussion avec une petite mamie. Elle se remémore avec nous ses excellents moments sur un tandem. Aller au travail avec son mari… Puis avec l’âge et les enfants le tandem s’est transformé en moto avec side car. On la sent nostalgique et encore un peu sportive dans l’âme. Elle arbore fièrement un badge Jeux Olympiques de Londres 2012. On lui fait par de notre amour du tandem également, c’est un moment très sympa.
On repart ensuite trouver un endroit où déjeuner. Là encore quand le temps est maussade c’est assez complexe : Les parcs ne sont pas abrités, le sol est mouillé. Il faut se replier vers les aubettes de bus, les bâtiments sportifs (gradins de stades par ex)… et ce midi, après une mondée à la verticale sur le nouveau 24x32, on s’arrête sous une passerelle d’un musée. Le bâtiment moderne en pierre est superbe et tombe à pic car la pluie a repris. Le temps qu’on sorte les affaires, le soleil est de retour, parfait pour faire sécher les fringues. Pique nique frais de lendemain de courses, petit thé… On repart malgré tout assez rapidement car l’endroit se porte assez mal à la sieste. L’idée qui semble se profiler si ce genre de temps moyen se reproduit régulièrement c’est de se lever tôt, rouler beaucoup le matin, faire une pause déjeuner pas trop longue, rouler un peu l’après-midi et vers 15h30-16h envisager sérieusement de trouver un endroit pour bivouaquer.

Lieu de pique nique très sympa Tandem de choc... Sortie de Sleaford

La sortie de Lincoln nous réserve une nouvelle super montée. Pendant que je transpire et je pense « et dire que certains m’avaient dit que 24x32 c’était too much et que même à mouliner autant et rouler trop lentement on risquait d’être déséquilibré et de tomber, les idiots, je suis bien content de l’avoir moi ! Les idiots ! ». Arrivés en haut, Hélène me dit essoufflée « on a tout monté sur le 2è plateau ». Je vérifie, oups, 38x32, tu m’étonnes que je transpire !
La vue en haut est magnifique, c’est dégagé sur toute la vallée, ça pose vraiment la question « est-ce que ça vaut le coup de se fader des côtes ? ». En haut la vue nous permet également enfin d’anticiper la météo : soleil ok, sens du vent ok (pratique le petit drapeau de la remorque à l’arrêt), au loin hum c’est bien gris, ça va venir sur nous, allez on se prépare un peu : coupe vent, surchaussures et pantalon de pluie, on verra plus tard pour le poncho… ah en fait le temps qu’on s’harnache et qu’on referme les sacoches la pluie est là donc poncho direct… et on enchaîne une espèce de mini tempête de 10 minutes, vent de dingue et rideau de pluie. On ne voit pas à 50 mètres alors qu’on redescend la colline à 40 km/h, la pluie dans les yeux, au milieu de la route. On est tous les deux morts de rire, c’est bête mais c’est sympa, surtout quand on est bien préparés et qu’on sait qu’on n’est pas en train de risquer de tremper les seules fringues sèches qu’on a. Par contre il faudra probablement qu’on envisage des guêtres vraiment imperméables (gore tex ?) car les surchaussures en néoprènes sont plus chaudes qu’étanches à long terme.
On poursuit cette alternance soleil/pluie un petit moment puis on cherche un coin bivouac. On trouve plutôt rapidement dans un champ au bord de la route. Comme hier ça n’est pas idéal mais ça ira. Hélène est fatiguer, il vaut mieux ternir que rouler ;-) C’est le royaume des araignées, donc on se planque bien vite dans la tente. On a aussi une vue imprenable sur une centrale nucléaire, nous on aime bien, ça change.
Ca change c’est d’ailleurs un mot clé récurrent de nos voyages. Au bout de quelques jours de compote à la pomme, une simple compote pomme-banane nous fait dire « c’est sympa, ça change ». Ca marche pour un peu tout. Le voyage étant une succession d’étapes en apparence un peu semblables, chaque changement qui serait imperceptible au quotidien devient important à nos yeux.

Au diner ? Nouilles chinoises Chouettes lumières Chouettes lumières