Jour 7 – Vendredi 16 juillet : Gainsborough -> Cawood (sud York)

Réveil sous les arbres après une nuit pluvieuse. Néanmoins ce matin le temps semble plutôt ok. Bivouac en terrain compliqué (herbes hautes, trous, arbres, ronces…) = long à plier (proverbe campeur :-).
On reprend le trajet où on l’avait laissé hier et c’est le vent dans le dos qu’on envisage de rejoindre Goole (non, pas Google) et le sud de York si tout va bien. Vent trois quarts arrière, ça nous pousse et pas qu’un peu, un vrai bonheur : on file entre 25 et 35 km/h sans effort c’est génial. On a même chaud, du coup on s’arrête et c’est là qu’on comprend que ça souffle sévère et ça caille, mais en roulant c’est bien agréable. On longe un canal, ça ressemble comme deux goutes d’eau au Pays-Bas : canal et digue en hauteur, route abritée en contrebas. A 10h45 on est à 24 km/h de moyenne, à 11h on oblique 90° gauche voire un peu plus et on se prend le vent en pleine face. On avance très péniblement à 10 km/h, crispés sur le guidon pour conserver un semblant de direction et ne pas faire trop d’écarts. On lutte.



On arrive à Goole et on se pose dans un petit parc un peu à l’abri du vent après avoir hésité entre le hall d’un supermarché (à l’abri de la pluie qui s’annonce) mais pas super calme et un abri de bus un peu passant et petit.
A la fin du déjeuner la pluie nous rattrape en effet. On s’abrite sous un arbre bien feuillu pour une micro sieste en coupe vent / pantalon de pluie pendant que le tandem prend l’eau sous nos 2 ponchos qui passent leur temps à s’envoler.
On repart sous les ponchos trempés mais malgré tout au sec, l’arbre nous a pas trop mal protégé. La pluie dure encore un petit moment et on s’insurge contre le fait d’avoir des rayons de soleil mais de la pluie qui continue quand même ! Normalement c’est super ponctuel genre le temps que l’eau libérée des nuages atteigne le sol. Là ça tombe encore 15 ou 20 minutes, c’est frustrant. On peut finalement enfin retirer les ponchos. C’est un peu comme une libération. OK on est au sec là-dessous, mais c’est un peu étriqué, ça fait transpirer et… mal aux fesses car étrangement on ne se positionne pas de la même manière sur le vélo, allez comprendre.



On poursuit en direction de York et on atteint Cawood. Il y a un camping indiqué sur la carte, on tombe dessus, c’est un pub-resto-camping. Je tente ma chance : c’est complet. Je demande où il y a d’autres campings, la nana réfléchit, demande à un de ses clients du bar qui est français. Chef dans un resto de Londres pendant 20 ans, il a bougé ici depuis 4 ans pour être plus au calme et avec sa copine. Il est toujours chef mais dans un autre pub du coin.
Pas d’autre camping à portée de vélo selon lui (même si notre carte en indique mais on est un peu fatigués pour avoir envie de faire 10 km supplémentaires). Finalement après quelques scrutages de son cahier de réservations la tenancière du bar nous trouve une place pour la nuit, parfait.
La douche et la lessive sont super appréciables.
On fait ensuite un tour dans le pub, l’ambiance est très agréable. Alors qu’on hésite devant la douzaine de bières pression et qu’Hélène cherche quelque chose de pas trop amer, une cliente du bar lui propose de goûter la sienne, sympa.
On se pose ensuite à une table pour profiter de cette ambiance, c’est aussi le but de ce genre de vacances, loin des lieux touristiques et des musées mais à prendre la température de comment les gens vivent vraiment : 2 pintes d’affilée (pas pour nous) et la machine à jeux vidéo du coin, le diner rapide entre amis à une table du pub… c’est une ambiance mémorable. Retour à la tente pour diner et dodo dans la foulée.