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De Paris à Marseille en tandem


Lundi 24 août 2009 : Septème-les-Vallons->Marseille->Paris


COMPTEUR
DST : 15.93 km
TPS : 0h56
MOY : 17.09 km/h
MAX : 47.37 km/h
TOT : 1066 km
Réveil tranquille vers 8h. On prend de nouveau notre temps pour un nouveau petit dej au soleil. C’est bien agréable. Douche toute aussi tranquille puis pliage de tout le bazar.
Hier soir j’ai un peu nettoyé la tente à l’éponge mais la nuit tombant je constate ce matin que je n’ai pas été super efficace et que ça sera à refaire à la maison. Je nettoie aussi un peu le vélo pour m’en mettre moins plein les mains au démontage tout à l’heure.
On quitte le camping un peu avant 11h, direction Marseille. Le panneau d’entrée dans la ville n’est pas loin, juste à la sortie de Septème mais il n’est pas terrible. On se photographie quand même devant parce que bon quand même on est venu là pour ça :-)

Arrivée à Marseille officielle Yeah, we did it ! On poursuit direction plein centre. C’est cool ça descend tout du long et on n’aura pas à le remonter ! Ca tombe bien parce que ce matin on a les jambes totalement HS : les courbatures des km de marche hier, impressionnant ! Il n’y a pas à dire, ce ne sont définitivement pas les mêmes muscles entre vélo et marche à pied !
On envisage d’aller directement chercher nos sacoches de transport de vélos qui nous attendent à la poste et on se pose quelques minutes dans une petite rue pour se marrer de l’itinéraire complètement loufoque et surréaliste que seul notre GPS sait nous concocter. Ca marche pourtant nickel à Paris mais ces derniers temps il nous propose vraiment n’importe quoi, à croire qu’il y a trois quarts des rues qu’il considère comme non routables puisqu’en gros d’après lui le trajet le plus court à vélo pour aller à 2.5 km à vol d’oiseau doit faire quelque chose comme 15 km !
On se fait accoster par une petite camionnette qui nous demande si on est perdus. On remarque que c’est le SAMU social, sympa... sauf quand la nana nous dit « par contre ne trainez vraiment pas ici, ça craint ». Sérieusement en plus ! Elle ajoute « en plus avec les bagages vous pourriez vous faire embarquer ». Non elle ne blague pas et j’imagine qu’étant donné son boulot ce ne sont pas des paroles en l’air !
Voilà qui rajoute encore des mauvais points à notre vision déjà pas très rose de la ville. Il est 11h du matin bordel, on est en plein jour et on peut se faire dépouiller ?
Hélène flippe et je n’ai même plus besoin d’appuyer sur les pédales, le tandem avance tout seul.
On finit par trouver notre post 2 km plus loin et pendant que je vais chercher le colis, Hélène n’est toujours pas rassurée.
A la poste, tout se passe étonnamment bien malgré l’incrédulité du postier (genre « poste restante, ah ça existe ça ? ») et je ressors avec mon gros carton qu’on fixe avec notre fil à linge sur le porte bagage.
On veut conserver le carton pour protéger le vélo dans les sacoches car dans le train et le transport il peut morfler. On a déjà faussé une patte de dérailleur comme ça.
On fait quelques dizaines de mètres et on se pose sur la terrasse d’une brasserie. Il est 12h15, nickel pour déjeuner tranquilou. Notre train étant à 16h30 on prend notre temps, savoure une deuxième fois notre victoire et commence à réfléchir aux prochaines vacances. Hier c’était plutôt « bilan », aujourd’hui : « futur ».
On repart tout aussi tranquillement vers 14h15. Mieux vaut avoir de la marge car ça sera notre premier démontage du tandem et en cas de pépin, de truc indévissable il est bon d’avoir du rab pour s’adapter (trouver une clé spéciale, aller acheter un truc manquant...)
Opération démontage dans le hall de la garde sous un paquet d’yeux qui n’en perdent pas une miette. A plusieurs reprises on explique aux personnes qui ne comprennent pas pourquoi on ne met pas le vélo directement dans le train la politique de la SNCF en terme de transport de vélos... ils hallucinent. Eh oui, 0 vélo dans le TGV Paris-Marseille sauf si démonté pour le mettre dans un sac aux dimensions réglementaires... pour lequel il n’y a au passage aucune place pour le mettre correctement dans le train !
Méthodiquement on s’en sort super bien. Bien vu l’envoi d’outils avec les sacoches pour démonter un raccord de cable de dérailleur pas trop graissé. Bien vu aussi le déserrage des pédales avant le départ. Ne jamais croire que vous pourrez déserrer une pédale sur le quai de la gare avec une clé de moins de 15 cm de long. D’ailleurs

Note pour plus tard :
On peut faire sans souci 1 000 km avec des pédales à peine serrées et pas bloquées : ça ne se dévisse pas comme ça (et ça ne craque pas).


Côté bonnes nouvelles : la roue avant sort sans la dégonfler, e qui n’était pas possible quand les patins de freins étaient neufs :-) Pas besoin non plus de démonter la roue arrière (mauvais pour le dérailleur qui serait alors très exposé) ni le porte bagage (toujours pénible).
Les trois morceaux du tandem sont beaucoup plus courts qu’un cadre de vélo classique, on loge donc le tout sans problème avec la remorque dans les 2 sacoches. On bourre tout le matériel de camping et les fringues dans un seul gros sac de la remorque et une sacoche de porte bagage qu’Hélène portera et on met en vrac les sacs vides dans les sacoches de vélo. Ca sera (un peu) plus simple à transporter.

Démontage du tandem Démontage du tandem Démontage du tandem

Démontage du tandem Démontage du tandem Démontage du tandem

Démontage du tandem Démontage du tandem Démontage du tandem

A 15h15 on est prêts, 1h15 à attendre. Lavage de mains (pas trop crades grâce aux gants en latex pour le démontage de la chaîne primaire), lecture au relais...
Le temps passe, il fait bien chaud malgré les brumatiseurs de la gare. Le train a du retard à cause d’une alerte à la bombe. La gare se remplis de plus en plus et il fait encore plus chaud.
On part avec 40 minutes de retard après un premier test du transport de tout le bardas. C’est lourd, encombrant, ça ne se tient pas très bien et surtout ça scie les épaules. Pourtant ça n’est que la partie la plus facile : pas d’escalier, pas de changements...

Brumatiseurs dans la gare 20 minutes de retard annoncés, 40 en réalité Dur d'avoir un fix GPS et du net pour récupérer le plan du métro

291 km/h une bonne partie du trajet Comme prévu nulle part où mettre les sacs qui du coup squatteront devant la porte. Heureusement le train est sans arrêt jusqu’à Paris, donc ça ne devrait pas trop gêner... et qu’un contrôleur nous fasse la moindre remarque, avec le retard pour aggraver son cas il ne va pas nous emm***er longtemps !
On essaye de récupérer un plan de métro sur le téléphone pour voir quel chemin sera le moins galère, c’est laborieux mais ça finit par télécharger. Par contre impossible d’avoir un fix GPS à 300 km/h pour faire une trace du trajet retour. Tant pis.
Une gamine hurle et pousse des cris stridents pendant environ l’intégralité du trajet, les parents ne disent rien mais Hélène fulmine... vivement la maison !
L’arrivée sur Paris est étonnante, on passe du soleil radieux et de la chaleur écrasante à un ciel méga orageux, de la pluie... On arrive gare de Lyon avec un « désolé blabla colis piégé blabla engagement non applicable » sous-entendu : pour vous faire dédommager du retard allez vous faire voir... merci la SNCF c’est toujours un plaisir.
On commence donc notre chemin de croix, Hélène s’en sort mais moi je galère sévèrement, l’inconvénient des morceaux de tandem c’est que ça ne se tient pas du tout, donc le sac se barre dans tous les sens, me scie sérieusement les épaules, c’est super encombrant dans les escaliers... avec un ça irait, mais deux c’est quand même ultra galère.
On aurait pu envisager de remonter le tandem à la gare, mais c’est assez long et on a plus envie de rentrer que de passer 2 heures de plus à la gare et encore une demi-heure de vélo pour rentrer à l’appart.
A la sortie du métro Hélène rencontre un collègue de son cabinet qui nous aide à finir de sortir de la bouche et à remonter notre rue, c’est très très appréciable.
On descend les sacoches à la cave, remonte le matos de camping et retrouve alors notre petit appartement avec à boire frais, une douche plus que nécessaire et nos oreillers confortables !

Sacs dans le métro, la bonne galère Lacérations des épaules ! Merci la SNCF de nous faire préférer le train