{if $serveur_de_prod != 1} {/if}
Page précédente Page suivante Retour à la page d'accueil cyclotourisme

Tour d'Angleterre en tandem - été 2010


Jour 8 – Samedi 17 juillet : Cawood -> Helmsey


COMPTEUR
DST : 69.26 km
TPS : +/- 4h
MOY : +/- 18 km/h
MAX : 61.63 km/h
TOT : 473.75 km
Une journée mouvementée !

On en croise des voitures, ici nos 2 voitures préférées regroupées : Mini pour Hélène, Mazda MX5 pour moi (même si c'est pas très pratique) Ce matin après 25 km tranquilles dans la campagne on rejoint York, ville magnifique. Comme d’habitude, on erre dans les rues pour s’imprégner des vieux bâtiments, c’est superbe. On sort de la ville en quête d’un grand supermarché ou magasin de sport (souvent en périphérie) pour trouver du gaz. On passe devant un énorme complexe Nestlé et in enchaîne l’odeur de menthe façon after eight et céréales au chocolat. On poursuit et demande dans une boutique de cycles où trouver notre précieux gaz : réponse « chez Blacks » vous continuez tout droit et c’est sur la gauche derrière d’autres boutiques. On suit les conseils et rejoint un petit bourg alors qu’il se met tranquillement à bruiner. On fait toutes les petites supérettes sur notre passage et un magasin de bricolage : pas de gaz ni de trace de cette boutique Blacks. Hélène ressort du dernier magasin avec des explications pour rejoindre la fameuse boutique, c’est pas clair (à droite au rond point… ok mais lequel ? et en se basant sur quelle rue ?) A priori il faut revenir sur nos pas : beurk !

York York York

York Comme par la suite on prévoit un ou deux bivouacs au milieu de nulle part on préfère assurer notre thé chaud et nos pâtes bien cuites. Après moults méandres on tombe sur le fameux Blacks : une grande enseigne en plein milieu d’un méga complexe commercial, rien à voir avec la « boutique » derrière une autre qu’on cherchait au départ.
On repart donc avec 2 petites bouteilles de gaz et à la vue des galères récurrentes sur ce thème (tiens j’en n’ai pas parlé hier) on décide un nouveau théorème :
Quand on finit une bouteille de gaz, on entame la deuxième et on part tout de suite en quête d’une remplaçante. Certes ça fait transporter 2 bouteilles au lieu d’une (poids/volume) mais ça assure un peu de tranquillité, surtout pour nous qui avons et consommons beaucoup de nourriture nécessitant de l’eau chaude (thé, nouilles, semoule…) : pas de gaz, pas de bouffe !
Avec tout ça on a perdu plus d’une heure et il faut en plus qu’on cherche une pile plate au lithium pour le compteur qui décide de nous lâcher. Compteur sans fil = 2 piles = 2 fois plus de problèmes, je déconseille ! Nouveau chalenge, on demande chez Blacks, ils n’ont pas mais nous conseille le supermarché à côté. Quitte a avoir perdu 1h autant en perdre 2, « let’s go » (to the mall) et allons donc chercher nos CR2032 au supermarché. On en profite également pour faire des courses complètes.

Pique-nique au supermarché ! On pique-nique dans le hall du supermarché. Endroit saugrenu au premier abord (j’étais pas très partant), pas très tranquille ni intime mais hautement intéressant pour observer les gens : corpulence, vêtements, âge, contenu des caddies… une vraie étude sociologique, passionnant ! Parfait pour accompagner le sandwich et des chips aux goûts étranges.
A côté de nous une démonstratrice fait goûter des cerises, fraises, framboises et des cookies. Les gens sont très décomplexés. En France ils passent en lorgnant sévère mais sans oser s’arrêter ou à l’opposé se servent sans vergogne dès que la démonstratrice tourne le dos, mais ici ils s’approchent quasiment tous, discutent avec la dame, goûtent, demandent l’origine des produits, où les trouver dans le magasin… étonnant.
Quand on repart il ne bruine plus et le soleil revient même nous faire un coucou. Il est 14h, on n’a fait que 30 km dont une partie pas très productive. On trace donc bien comme il faut jusqu’au moment fatidique où ça monte sévère. On déraille en passant le petit plateau, en pleine montée, grrr. La montée est très dure mais ce n’est rien face à la vue de la descente qui en fait n’est qu’une annonce de la remontée qui suit : départ 35 mètres d’altitude, on monte à 100 puis redescend à 35 pour remonter à 100 et ainsi de suite. Psychologiquement très dur… l’arrivée en haut devrait être un soulagement, et la descente une récompense, mais là il n’en est rien ! Notre carte (Michelin, pas de courbes de niveau, pas bien !) n’indique pas de relief à cet endroit là, mais c’est censé venir (les petites ombres grisées) plus tard, donc on prend un peu peur !
Néanmoins la vue est splendide, les collines verdoyantes, le soleil et les nuages menaçants, c’est très beau. Quelques joueurs de cricket sur arrière plan d’abbaye en ruine devraient également donner des photos sympas.
On poursuit les montagnes russes pour rejoindre Helmsey. Méga descente, on se fait plaisir en mettant « tout à droite » (grand plateau, petit pignon soit 46x11) et on pousse la vapeur. On se laisse ensuite filer vers le bas jusqu’à l’entrée de la ville, et là gloups impossible de pédaler, dans un sens comme dans l’autre, tout est bloqué. Très très étrange comme sensation. Verdict, on a déraillé, mais à l’opposé de tout à l’heure : on a dépassé le plus petit pignon. On remet tout ça en ordre de marche, Hélène est d’humeur mécanique aujourd’hui et contente de pouvoir réparer le vélo. On rentre donc dans Helmsey les mains bien sales, il est 17h30, l’heure de trouver de l’eau pour le bivouac. C’est chose faite dans un café où une gentille employée accepte de remplir nos 4 bidons avec le sourire.
On attaque ensuite ce qu’on avait pensé être le début de la partie montagneuse et qui est censée être notre chemin demain, surplomber l’Abbaye de Rievault, malheureusement d’un peu trop loin pour la voir (méchants arbres). Pas le courage de faire des km en plus étant donné le relief, tant pis. L’heure est au trouvage du coin bivouac et ce soir il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent. Que des champs les uns à côté des autres avec à peine une haie pour les séparer. Pas un élargissement herbeux ou même terreux, pas un chemin squattable… tant d’espace et rien pour nous.
Ca monte très fort, on est crevés, on a mal aux fesses et aux jambes il nous FAUT nous poser. On prend un chemin perpendiculaire à la route et qui semble assez long pour voir ce qu’on peut trouver au loin et au bout d’une centaine de mètres, à une intersection, 10 m² de terre et herbes. Pas plat pour un souci mais qui feront l’affaire pour la nuit. Avantage, la vue est superbe, totalement dégagée sur 360°, c’est déjà ça.
Vent et soleil font sécher les affaires pendant qu’on se caille lors d’une toilette ultra rapide en plein vent. Il est tard et il fait faim.

Cricket Cricket sur fond de vieilles pierres

Helmsey BivouAc dans la nature Popote dans les champs