Jour 9 – Dimanche 18 : Helmsey -> Peterlee (sud Sunderland)
COMPTEUR
DST : 81.42 km
TPS : 4h27
MOY : 18.26 km/h
MAX : 59.63 km/h
TOT : 555.17 km
Ce matin réveil par les chasseurs : à 6h du matin ça tire déjà des coups de feu de partout.
Temps très très couvert, ciel gris uniforme. On entame donc la traversée du parc national. Ca monte plutôt progressivement, en tout cas c’est plus accessible qu’hier alors que c’est la partie vallonnée. Moralité : ce n’est pas l’altitude qui compte mais en combien de km on monte de 100 mètres.
Le poncho en montée est néanmoins un supplice, il fait chaud et ça limite les mouvements. Dès qu’il s’arrête un peu de pleuvoir hop il retourne dans les sacoches. La vue mérite le détour. Malgré le ciel bouché au possible les vallons sont très chouettes. Les vaches et les moutons nous regardent passer, incrédules, on ne ressemble pas aux monstres de fer habituels !
On croise pas mal de cyclistes du dimanche, des vrais et on se marre en pensant à leurs 50 km de la semaine quand on en passe 500 :) on s’amuse comme on peut.
La mer de nuages s’accroche aux sommets et descend le long des flancs des montagnes. Au point le plus haut (260m, on ne se marre pas) un petit belvédère surplombe les km à venir. Ca va descendre sévère. On quitte une famille qui descend les VTT du toit de la voiture pour descendre à notre tour la montagne. 60 km/h, on fait fumer les patins de frein car la route et la visibilité ne permettent pas de battre notre record de vitesse. Pas de record mais pas de mort. S’exploser sur le bitume après un vol plané de 20 mètres à cause d’un nid de poule branche définitivement pas Hélène, je ne comprends pas pourquoi.
En 3 minutes on a perdu 100 mètres, en 15 : 200 et dans l’heure qui suit on est au niveau de la mer. Le temps s’éclaircit et le terrain s’aplatit. On rejoint Middlesbrough rapidement. Mic mac de voies dans tous les sens pour poursuivre le long de la côte qui nous permet une visite en intégralité de toute la zone industrielle. On a faim, il est plus de midi et déjeuner entre deux usines n’est guère engageant. Un magnifique pont transbordeur bleu pétant et toujours en fonctionnement égaye un peu le coin de même que quelques parcs naturels au milieu des parcs industriels.
A grand renfort de cacahuètes, amandes et raisins secs on poursuit jusqu’à Seaton Carew, première vraie commune balnéaire. Après 62 km ce matin, un abri bus maxi géant nous fait un parfait lieu pour déjeuner à l’abri du vent et d’un éventuel nouveau grain. Toilettes pour ravitailler en eau, nickel. Par contre grosse interrogation et débat : pas de camping sur la côte avant très très loin selon la carte (soutenue par Hélène) et improbable qu’il n’y en ait pas (selon Olivier). Je pars donc à la recherche de wifi gratuit pour aller faire une petite recherche sur le net et savoir qui a raison, en vain. Je fais l’allée retour de la ville iphone à la main sans rien trouver d’autre que des wifi ultra verrouillés. Ils sont vraiment pas drôles ces anglais. Déjà hier Mc Do et Starbuck côte à côté, pas de wifi.
On tente UNE recherche Google en 3G et 750 ko de données plus tard (3,75 € merci le roaming Orange) on n’est pas plus avancés… rien de probant en résultat de recherche mais ça ne veut pas dire grand-chose.
On choisit dont une solution intermédiaire, on remplit la poche à eau au cas où le coin bivouac idéal se pointe et on continue le long de la côte en quête d’un camping. S’il n’y a toujours rien d’ici Horden, on bifurque plein ouest vers un lieu où il y en a un.
Le temps est agréable, on a viré tout l’équipement de pluie, c’est quand même bien plus agréable de rouler ainsi. Le terrain par contre n’est pas plat et semé d’embûches. Une route sur laquelle on comptait est fermée pour cause de démolition de vieux bâtiments, on passe quand même, en mode 4x4, terrible, la chaine primaire qui frotte dans le sable lors des grosses bosses, génial !
En fin d’après-midi, après avoir demandé dans un « lotissement de caravanes » où était le prochain camping sur la côte, le verdict tombe : « Edimbourg ». Bon la nana doit un peu abuser parce qu’on a quand même d’autres indications sur la carte avant Edimbourg mais bon ça veut dire que globalement pour ce soir c’est cuit. On se trouve finalement un lieu adapté au bivouac une nouvelle fois près de la route et pas super discret mais ça fera très bien l’affaire. Je m’explose la cheville entre la pédale et un poteau en béton en poussant le tandem sur la petite butte qui bloque l’accès à notre lieu privilégié, on étrenne donc les compresses à l’alcool cette année. Montage de tente expéditif au milieu des bestioles et repos après ces plus de 80 km dont une bonne partie avec un relief soutenu.